
Face aux tensions qui agitent le monde syndical actuellement, le CTM- SSM organise depuis hier et jusqu’à ce jour au centre « Arrupe » de Faravohitra un atelier de réflexion et d’échanges sur les meilleures manières de réagir et de mener à bien leurs revendications.
Faire entendre leurs revendications et se battre c’est une bonne chose en effet, mais les faire aboutir c’est encore mieux. Les membres du « Randram-bao sendikaly » ou CTM-SSM constatent pourtant « qu’au regard de ce premier trimestre de l’année 2019 qui vient de s’achever, incluant les deux premiers mois calendaires du mandat du pouvoir actuel, nombre de revendications syndicales ont été laissées pour compte, et que la situation et les conditions de travail des employés sont précaires, le monde syndical se porte mal et est sous ‘haute tension’. Des syndicalistes sont soit envoyés en prison, soit victimes ou menacés de licenciement abusif ou encore sont exploités par leur employeur. »
Débat en amont des législatives. Face à ce climat plutôt malsain, le CTM-SSM ne compte pas s’endormir sur ses lauriers, il passe à l’action et cela s’est matérialisé, entre autres, par l’atelier organisé au centre « Arrupe » de Faravohitra depuis hier et qui se poursuit aujourd’hui. Ils envisagent par ailleurs de résoudre, prévenir et/ou neutraliser les luttes intestines qui minent le monde syndical, et bien évidemment lèse l’efficacité de leurs manifestations tout en compromettant l’aboutissement de leurs revendications. Le CTM- SSM a également saisi l’occasion pour rappeler leurs principales revendications, qui portent notamment sur : l’application rigoureuse du Code de Prévoyance sociale ; l’alignement des grilles indiciaires des fonctionnaires, la considération des problèmes des employés contractuels de l’Etat et l’amélioration et/ou régularisation de leur situation. Aussi, ils n’ont pas tourné autour du pot pour évoquer les mauvais traitements récents de leaders syndicaux. Les acquis de ces deux jours d’atelier seront ainsi capitalisés et présentés aux partis politiques ayant présenté un candidat aux législatives et aux responsables étatiques, lors de deux sessions de débat prévues se tenir les 29 et 30 avril prochain à l’Hôtel Colbert, Antaninarenina.
Luz Razafimbelo