Sitôt revenu de Dakar où il était l’invité d’honneur de son homologue sénégalais, le président Andry Rajoelina a fait cap sur Toamasina pour donner le coup d’envoi de Travaux à Grande Vitesse.
De Dakar à Miami
Miami. C’est ainsi que les gens appellent désormais Toamasina, en faisant allusion aux promesses électorales de l’ex-candidat numéro 13 qui s’était engagé à faire du grand port de l’Est, l’équivalent, toutes proportions gardées, de la station balnéaire américaine qui abrite le plus grand port de navires croisières avec un tiers de la flotte mondiale. Le projet consiste entre autres, à aménager le bord de mer jusqu’à la Pointe Tanio sans doute, afin d’être, un tant soit peu, à l’image de la ville située à la pointe sud-est de la Floride. Avec ses plages de sable blanc, ses hôtels dont la nuitée coûte en moyenne un peu moins de 550.000 Ar. pour un 3 étoiles et plus du double pour un 5 étoiles. Payables en dollars US évidemment car le Franc Mofo Gasy n’a pas cours à Miami. Difficile d’égaler ce centre financier et culturel de niveau international, célèbre pour sa vie nocturne très animée. Contrairement à Toamasina où les noctambules sont rares, à cause de l’insécurité. Tahiti « kely » est loin d’être Little Havana. La plage située tout au bout de l’Avenue de l’Indépendance ne correspond en rien à Miami Beach. Et on en passe. En somme, c’est le cas de le dire, il faudra beaucoup de choses et pas mal de temps pour que Toamasina soit un peu à l’image de Miami, quand bien même les Tamataviens ne seront jamais des Miamians car chacun a sa culture, son histoire, ses forces mais aussi ses faiblesses. Les excès des Spring Breaks en Floride par exemple, sont sans commune mesure avec l’ambiance bon enfant des JMJ à Madagascar. La Grande Ile a plus de points communs avec le Sénégal. Toamasina ressemble davantage à Dakar où le président de la République vient d’effectuer une visite officielle, avant de faire un saut dans la capitale de l’Est où la concrétisation de ses « velirano » est MIAMI…seho.
R.O