
La Cour spéciale est chargée de traiter les affaires de bois précieux ou les exportations illicites d’animaux en voie de disparition ou protégés.
En marge de la réunion des procureurs de la République qui s’est tenue, hier à l’ENMG à Tsaralalàna, un membre de la Cour spéciale de lutte contre le trafic illicite de bois de rose et d’ébène s’est exprimé sur ce cas réprimé par la loi. Mahonja Bertin, car il s’agit de lui, a notamment déclaré que 17 dossiers sont en leur possession dont un a été traité, l’accusé a été placé sous mandat de dépôt, le reste est en phase d’instruction. D’ailleurs a-t-il souligné que d’autres noms circulent mais il n’y a pas encore de preuves palpables à leur encontre. Il a aussi fait savoir qu’un nouveau dossier est actuellement entre les mains de cette Cour spéciale concernant un ancien ministre. Le dossier remonte en 2014. A propos du bateau Flying, une enquête a été menée et que le dossier a été transféré au Bianco de Toamasina. Rappelons que ce bateau a rôdé au large de la côte Est de Madagascar, il a été arraisonné, étant donné qu’il est suspecté d’avoir transporté illégalement des bois de rose.
Libération par caution. De son côté, le ministre de la Justice Jacques Randrianasolo a parlé de la modernisation du système judiciaire, avec l’informatisation du Parquet, c’est le cas notamment de Vatomandry et d’Antsirabe. Pour ce qui est du mandat de dépôt systématique, le ministre de la Justice d’affirmer qu’il faudrait penser à la libération par caution qui est monnaie courante dans les pays développés. Il en est aussi de la liberté conditionnelle, et ce, pour décongestionner les prisons. « On va aussi multiplier les audiences foraines », a-t-il ajouté. Il a d’ailleurs reconnu qu’à Fianarantsoa, il y a 75 % de prévenus et 25 % de condamnés. Ce qui n’est pas normal, cela devrait être plutôt l’inverse. En outre, c’est devenu une charge pour l’Etat.
Détention préventive. Quant au cas des quatre magistrats de la Cour d’appel de Toamasina qui ont été suspendus, le ministre de rappeler que, lorsque que Haja était encore en détention préventive, il n’y avait pas eu de kidnapping. C’est qu’il reproche ainsi aux magistrats d’avoir procédé à la libération de cet individu soupçonné d’être à la tête d’un réseau de kidnappeurs. Pour les syndicalistes des services des domaines, le ministre de mentionner que « c’est leur droit de demander une liberté provisoire pour leurs collègues mais cela ne signifie pas qu’ils obtiendront gain de cause ».
Dominique R.