La grève des étudiants de l’ENS continue. Hier, ils ont effectué leur sit-in à l’entrée de l’ENS, sans franchir le seuil, pour réclamer leurs droits. Mais certains annoncent déjà que cela pourrait déborder si personne ne considère leurs revendications.

Ils étaient là, et seront là encore et encore, jusqu’à ce qu’ils obtiennent gain de cause. Si la grève des étudiants de l’Ecole Normale Supérieure fait du bruit, ces étudiants veulent tout de même rester « pacifiques », du moins si les négociations font avancer la situation. Les éléments de l’Emmoreg juste en face d’eux les dissuadent de toute façon de faire quoi que ce soit de violent. Leurs revendications concernent leur logement, car selon leurs explications « ce bâtiment de 2 étages nous revient de droit. En 2007, il a été réquisitionné pour loger les athlètes des Jeux des Îles, et depuis, nous, étudiants de l’ENS, n’avons plus eu droit à ces appartements ». Durant ces 7 années, des négociations ont été menées par les enseignants, puis les directeurs et les parents d’élèves. Mais cela s’est toujours soldé par des échecs. Aujourd’hui, ces étudiants prennent le relai et haussent le ton. « Nous étudiants de l’ENS, voulons que l’on nous rende notre cité », affirment-ils. Et plus question d’espérer après les promesses vides, ces étudiants prévoient de monter d’un cran si leurs revendications tombent dans l’indifférence.
Anjara Rasoanaivo