
Le périmètre irrigué de la Basse Mahavavy d’une superficie de 14 000 ha ne parvient pas à assurer les besoins en eau de ses multiples utilisateurs. Ce qui est une source importante de conflits.
Renforcement de capacité de la structure de développement agricole dans la plaine de la basse Mahavavy. C’est l’intitulé du projet lancé récemment par l’ONG EFA à Ambilobe, dans la région de DIANA, et ce, sur financement de l’Union Européenne. « Il s’agit notamment d’une formation des riziculteurs et des planteurs de canne à sucre en matière de technique de production améliorée et de socio-organisationnelle afin de mettre en place une fédération des associations paysannes. Celle-ci servira ensuite d’interlocuteur avec ses partenaires. La mise à disposition de ces paysans des intrants et petits matériels agricoles n’est pas en reste afin d’augmenter leur productivité », a expliqué Rakotozafiarisoa Hasina, le directeur exécutif de l’ONG EFA lors d’une conférence de presse hier à son siège à Ambohitrakely.
Professionnalisation. En fait, le projet qui s’étalera sur 32 mois cible 3 100 ménages regroupés au sein des organisations paysannes et Associations des Usagers de l’Eau dans cinq communes, à savoir Ambodiboanara, Mantaly, Ampondralava, Antsohibondrona et Anjiabe. Ces bénéficiaires représentent en tout 18 600 paysans. L’ONG EFA appuiera ces associations de producteurs de riz et de planteurs de canne à sucre en vue de réaliser une hausse de la production rizicole supplémentaire allant de 300 kg à 1,5 tonnes/ha sur une superficie totale de 950 ha, à la prochaine récolte, sans oublier l’extension de la superficie plantée en canne à sucre. La professionnalisation et la formalisation des fédérations des associations de riziculteurs et de planteurs de canne à sucre sont également prévues.
Conflits. Notons que le périmètre irrigué de la Basse Mahavavy, d’une superficie totale de 14 000 ha ne parvient pas à assurer les besoins en eau de ses multiples utilisateurs. « Ce qui est une source importante de conflits. C’est aggravé par la mauvaise gestion et la quasi-inexistence de l’entretien des canaux qui desservent leurs parcelles. L’ONG EFA intervient ainsi tout en cherchant entre autres des nouvelles techniques de production qui n’exigent pas l’utilisation d’eau en abondance. L’impact attendu du projet est d’améliorer le niveau de vie de ces paysans bénéficiaires par le biais de l’augmentation de leur rendement agricole entraînant une amélioration de leurs revenus », a conclu Rakotozafiarisoa Hasina.
Navalona R.