
De grandes avancées ont été effectuées par les acteurs œuvrant dans la promotion du travail décent à Madagascar.
« Il n’y aura pas de paix sociale sans justice sociale« . Propos du Premier ministre Ntsay Christian lors de la célébration du centenaire de l’OIT le 11 avril dernier. Une justice sociale dont la base serait l’effectivité du travail décent. Comme l’a appuyé le même jour Coffi Dominique Agossou, Directeur a.i du Bureau de Pays pour l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles « le travail décent est le fondement de sociétés équitables, productives et inclusives« . Un principe qui serait « la source de la cohésion sociale, le catalyseur de la réduction de la pauvreté dans toutes les sociétés« . Une « combinaison d’emploi, de droits, de protection sociale et surtout de dialogue sociale (…) indispensable pour instaurer une croissance inclusive et la paix sociale » a renchéri le Directeur a.i du Bureau de Pays pour l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles. Ainsi, le défi majeur qui se dresse devant la Grande île serait de « faire de la jeunesse malgache fortement appauvrie, un levier de développement et un vecteur de paix et de justice sociale, et que cette transformation doit se faire par le biais des initiatives de promotion de l’emploi en leur faveur« . Ce que l’Etat pense pouvoir atteindre par « une nouvelle vision de la modernisation via une politique d’industrialisation sur l’ensemble du territoire en privilégiant une création massive d’emplois modernes et privés. Mais également par la mise en place d’instruments de financements plus appropriés pour stimuler les investissements et relancer plus efficacement l’économie« .
Positifs. La célébration du centenaire de l’OIT a été l’occasion d’avoir une vision d’ensemble des avancées effectuées dans la promotion du travail décent à Madagascar. Entre autres, celles partagées avec de nombreux pays telles que les droits liés aux heures de travail, les week-end libres, les jours fériés payés, les congés annuels, les pensions de retraites, l’assurance maladie, la sécurité et la santé au travail. Par ailleurs, Madagascar se place, selon le directeur pays de l’OIT pour Madagascar, Comores, Maurice et Seychelles, comme étant « le pionnier de l’Alliance 8.7 qui a pour mission de lutter de manière efficace et efficiente contre le travail des enfants, la traite des êtres humains et le travail forcé« . En effet, le gouvernement malgache, avec l’appui de l’OIT, a validé quatre projets d’Accords Bilatéraux de travail avec le Koweït, l’Arabie Saoudite, le Liban et l’Ile Maurice. Des progrès acquis grâce aux efforts conjugués du Gouvernement, des employeurs et des travailleurs. Il conviendrait de noter que l’avenir du travail devrait prendre en compte les changements apportés par les progrès technologiques, l’impact du changement climatique, à l’évolution du mode de production et à la démographie.
José Belalahy