L’apartheid ou le régime ségrégationniste a été, sans doute, l’époque la plus sombre de l’histoire de l’Afrique du Sud. En effet, nous ne sommes pas sans savoir que depuis 1948 jusque dans les années 90, les populations noires ont été persécutées et bannies par le régime « blanc » pour qu’elles ne puissent ni participer au développeme ni en bénéficier les résultats. Mais des mouvements populaires ont été menés afin de condamner ce système et Nelson Mandela était parmi les icônes de cette lutte contre l’apartheid. Parallèlement, la Radio Freedom – l’unique instrument ayant permis d’exhiber les actes odieux du régime apartheid – a été agencée. Mais compte tenu du fait que ceux qui osaient contredire le régime faisaient l’objet d’une réelle chasse à l’homme, la Radio Freedom devait émettre depuis Madagascar jusqu’à la fin du régime apartheid.
Intérêt du pays. Mercredi dernier, de ce fait, a eu lieu la restauration des matériels utilisés par la Radio Freedom, à cette époque, à l’Afrique du Sud. La cérémonie a eu lieu au Centre de Conférence Internationale (CCI) d’Ivato, avec la présence, en l’occurrence, de la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy et de l’ambassadeur de l’Afrique du Sud à Madagascar, SEM Maud Dlomo, qui n’a pas manqué d’adresser des messages aux professionnels des médias. « C’est une journée historique pour les peuples Malgache et Sud-africain. Madagascar a contribué grandement à la libération de l’Afrique du Sud de l’apartheid et nous sommes véritablement reconnaissants envers vous. Par rapport aux médias, j’aimerais vous encourager dans votre mission. Continuez à travailler pour l’intérêt du pays et ne cessez pas de faire le bien », souligne-t-elle.
Libérer de la pauvreté. De son côté, la ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy n’a pas manqué de préciser que la lutte pour la liberté se poursuit. « Comme l’avait indiqué Nelson Mandela, «Tant que la pauvreté persiste, il n’y aura pas de vraie liberté ». Pour l’Etat malgache , la lutte pour la liberté consistera à libérer les milliers de personnes qui sont encore sous l’emprise de la pauvreté », indique-t-elle. Par ailleurs, la ministre de la Culture estime qu’il serait loisible de discerner les terreaux pour le développement économique et social, dont la culture. Aussi, a-t-elle informé que « les relations diplomatiques entre Madagascar et l’Afrique du Sud seront renforcées ».
Recueillis par Aina Bovel