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mardi, mai 13, 2025
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Madagascar-Japon, 50 ans de coopération : Une douzaine de projets en cours et neuf projets achevés depuis 2006

1. L’ambassadeur du Japon à Madagascar, SEM Ichiro Ogasawara (à g.) et le Représentant résident de la JICA à Madagascar, Shinji Umemoto, (à dr.) lors de la présentation du programme de coopération du Japon à Madagascar.

Un demi-siècle de coopération entre Madagascar et le Japon. Datant de 1969, la coopération entre les deux pays semble connaître un sérieux raffermissement depuis 2003, année d’implantation de la JICA (Agence japonaise de développement international) à Madagascar, et surtout, depuis 2013, après le retour de la Grande île dans le concert des nations. Le moment pour le Japon de relancer ses activités dans le pays après cinq années de suspension forcée pour cause de crise politique. La Déclaration de Nairobi, au terme du TICAD VI, visant l’avancement de l’agenda du développement durable en Afrique, vient en souligner davantage les contours à partir de 2016.

 En charge de la coordination de l’Aide Publique au Développement (APD) du Japon, la JICA intervient à Madagascar dans trois axes en termes d’aide bilatérale : la coopération technique, les prêts et les dons. Ses objectifs sont d’accompagner le pays dans ses perspectives économiques durables, d’asseoir les bases d’une société résiliente et de renforcer la stabilité et la paix. Cette Agence intervient ainsi à Madagascar, dans des domaines prioritaires tels le développement rural et l’agriculture, le développement économique et l’infrastructure ; et le développement social, notamment dans le secteur de l’éducation de base et la santé. Ses activités ont la particularité de s’articuler autour de l’approche de terrain, de la sécurité humaine et de l’exécution rapide et efficace. Une stratégie qui paie dans la mesure où la majorité des activités de terrain affichent des résultats globalement positifs, voire, au-delà des attentes. En fait partie le projet PAPRIZ portant sur l’amélioration de la productivité rizicole et de gestion des bassins versants et périmètres irrigués. A travers ce projet, des riziculteurs de plusieurs régions de Madagascar, affichent des rendements de 4,5 tonnes à l’hectare. Par le partage de savoir-faire et de technologies, le projet tient ses promesses : dans toutes les régions pilotes, les rendements sont doublés, voire davantage. Rien à voir avec les deux  tonnes à l’hectare auxquelles sont habitués les paysans malgaches depuis des années, voire des décennies. Pour sa deuxième phase, mise en œuvre dans onze régions jusqu’en 2020, le projet PAPRIZ vise cinq tonnes à l’hectare. L’objectif est d’augmenter la production rizicole avec plus de deux millions d’ariary de bénéfice net par hectare en 2020 , et plus de 550.000 tonnes de riz produits la même année.

2. La riziculture, un domaine d’intervention de la JICA à Madagascar et dans lequel les résultats sont particulièrement spectaculaires.

Programme phare. Mais le programme phare de la JICA à Madagascar est sans doute le projet d’extension du Port de Toamasina. Mis en œuvre de 2017 à 2026, ce projet incluant l’extension du brise-lames, la construction d’un nouveau quai avec approfondissement de ceux déjà existants, et le remblayage de l’espace conteneur, vise l’augmentation à 400.000 conteneurs de la capacité d’accueil du port, et ainsi, tripler le volume de marchandises traitées. « Ce projet d’extension du Port de Toamasina, est le plus grand projet financé par le Japon à Madagascar, et l’un des plus grands en Afrique », précise l’ambassadeur du Japon à Madagascar, Ichiro Ogasawara. Un projet stratégique à 45,214 milliards de yens (plus de 400 millions USD) – sous forme de prêt concessionnel accordé par la JICA sur un budget total de plus de 600 millions USD – qui s’accompagne de la réhabilitation et de la mise aux normes de plusieurs ponts se trouvant sur la RN2 menant vers la capitale, dont le pont de Mangoro et d’Antsapazana. Ce, afin de permettre à ces infrastructures d’absorber le flux à venir, beaucoup plus important, en matière de transport de marchandises. Les résultats définitifs de ce projet seront visibles dans sept ans.

3. L’extension du Port de Toamasina, le plus grand projet financé par le Japon à Madagascar.

Achevés. Au total, une douzaine de projets de la JICA, dans les trois domaines d’intervention et incluant également plusieurs programmes de formation, sont en cours de mise en œuvre actuellement. Neuf autres projets sont déjà achevés, dont la première phase du projet PAPRIZ pour un budget de sept millions USD, achevée en 2015 ; la construction du boulevard de Tokyo, long de 15,2 km (30 millions USD à titre de don non remboursable), achevée en 2006 ; le projet RANOFIDIO dans le secteur de l’approvisionnement en eau potable, achevé en 2012 pour un budget de 4,5 millions USD ; le projet PRODAIRE (projet de développement de l’approche intégrée pour promouvoir la restauration environnementale et le développement rural), achevé en 2018 pour un budget de cinq millions USD, et qui a permis de planter 2,4 millions d’arbres ; de traiter 100 « lavaka » résultant de l’érosion du fait de la déforestation ; et de dispenser 8500 formations sur les thèmes du reboisement, de la conservation du sol et de la pisciculture.

Hanitra R.

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