En 2017, 435.000 décès imputables au paludisme ont été enregistrés dans le monde, et quasiment autant l’année précédente.
Dans son onzième Rapport mondial sur le paludisme, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) confirme le fait que les deux objectifs essentiels de la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 à savoir réduire les cas et les décès dus au paludisme d’au moins 40 % d’ici à 2020, ne seront pas atteints. A Madagascar, la victoire sur le paludisme ne sera pas encore pour demain, en dépit des efforts déployés dans le pays pour sa pré-élimination.
La dernière décennie a, pourtant, été marquée, au niveau mondial, par un progrès constant dans la lutte contre le paludisme. Depuis, elle fait du surplace en matière de réduction du nombre de cas. La situation inquiète l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui prône la relance de l’action mondiale contre le paludisme, en soulignant l’importance de l’implication des pays les plus concernés par la maladie dans l’appropriation de la riposte. Ce, conformément au thème choisi, cette année, pour la journée mondiale de la lutte contre le paludisme, le 25 avril dernier : « Zéro palu ! Je m’engage ». C’est ainsi que l’OMS ainsi que « Rollback Malaria » (RBM), la commission de l’Union africaine, et diverses autres organisations se sont engagés dans la campagne « Zéro palu ! Je m’engage » dont l’objectif est de faire du paludisme une priorité politique. Ce qui se traduirait par la mobilisation de davantage de ressources et par l’appropriation des stratégies de lutte à travers la prévention et la prise en charge du paludisme.
Programme historique de vaccination. Il convient de souligner que des avancées remarquables ont été réalisées durant les quinze premières années de ce nouveau millénaire en matière de réduction du nombre de cas et de décès dus au paludisme. Il n’en reste pas moins que les données actuelles font état de 200 millions de nouveaux cas par an, et d’un enfant qui meurt toutes les 2 minutes du palu, alors que la prévention et le traitement sont possibles. La majorité de ces cas de décès survient en Afrique où 250.000 enfants par an meurent de cette maladie. Les moins de cinq ans sont les plus exposés au risque de complication, pouvant conduire au décès.
Depuis 2015, la stagnation des progrès semble généralisée. Une augmentation a même été constatée dans certains pays. On se rappelle la recrudescence de la maladie il y a quelques années à Madagascar, ce qui a donné lieu à une riposte assez consistante. Rappelons, enfin qu’en Afrique, un programme pilote historique de vaccination contre le paludisme vient d’être lancé. Le Malawi est le premier des trois pays du continent à déployer ce premier vaccin antipaludique au monde.
Hanitra R.