
Les images des proches ou des parents des petits malades à l’hôpital des enfants à Tsaralalàna ont circulé depuis le 21 avril sur les réseaux sociaux. Par manque d’infrastructure d’accueil, ils et elles sont obligés d’attendre sur le trottoir d’en face durant le séjour hospitalier de leurs fils, filles, petits-fils, petites filles…
Des images presque insoutenables, dans une capitale Antananarivo qu’un grand artiste maintenant parmi les immortels a qualifié de l‘« œil, bouche, cœur et oreilles de Madagascar », des gardes malades dorment comme des sans abris à même le sol sur des liasses de cartons superposés. Voyant parfois probablement passer les belles de nuits vendeuses de charme, Tsaralalàna étant connu nationalement pour cet « exotisme ».
Après avoir tourné quelques jours sur facebook, le reportage sur les « gardes malades des trottoirs de Tsaralalàna » a dépassé les 1 200 partages. Sachant que le partage est le meilleur indice pour évaluer le succès d’un post. Inutile de trouver les responsables, plutôt trouver des solutions. Puisqu’à part les multiples soucis avec leurs malades, les gardes malades doivent aussi jongler avec les intempéries et l’insécurité des rues de la ville des Milles.
Pour une fois, les médias sociaux sonnent communautaires. Quand les « gens honnêtes » commençaient à se lamenter sur la défragmentation de la société actuelle à cause des paquets d’informations circulant sur facebook. Pour une fois, cette plateforme mondiale va rapprocher les problèmes, les décisions, les solutions et les actions.
Les « facebookers » attendent maintenant que la situation de ces gardes malades va changer dans les jours à venir. Rien de bien compliqué. Le problème a été maintenant amplifié grâce à un outil transversal sur la place publique. Les internautes n’ont pas boudé le plaisir de partager les images.
Avec toujours cette légèreté malgache, ce « moramora », subissant toujours sans élever la voix ni accuser les fautifs. Prendre les choses « moramora », une sagesse, une bêtise pour les citoyens du monde, que peu de peuples possèdent. Par ailleurs, cela profite aux responsables, attendant souvent le dernier moment pour apporter des solutions, une autre version du « moramora ».
Maminirina Rado