La liberté de la presse est un acquis que les membres de la profession doivent défendre jalousement. A Madagascar, elle est globalement respectée et le pouvoir en place entend bien ne pas y mettre d’entrave. Un nouveau code de la communication est entrain d’être élaboré, et il doit servir de cadre à un exercice transparent du métier de journaliste. Néanmoins, il y a encore beaucoup d’étapes à franchir pour avoir une presse jouant parfaitement son rôle de contrepouvoir.
La liberté de presse, une lutte de longue haleine
La presse malgache est l’une plus vivante du continent africain. Elle comprend de nombreux titres qui donnent aux lecteurs une impression de diversité. Mais les membres de la profession observent une certaine prudence dans sa manière de traiter les sujets brulants. Ils doivent pourtant servir de garde-fous à tous les abus et aux malversations qui peuvent avoir lieu. Pour le moment, il n’y a pas de véritables enquêtes d’investigation qui sont publiées au grand dam d’une opinion lasse de voir l’impunité dont jouissent certains personnages publics. Les scandales ne sont qu’effleurer, et les affaires tombent dans les oubliettes. On est au début d’un nouveau cycle après l’installation du nouveau régime. La presse soutenant le pouvoir est majoritaire et il y a très peu de critiques objectives faites sur le mode de son fonctionnement. La profession en est consciente. La célébration de la journée mondiale de la liberté de presse, hier, a été l’occasion pour ses membres d’exprimer ce désir de pouvoir exercer leur métier de manière responsable. Les slogans et les banderoles exhibés lors de la manifestation organisée à cette occasion ont été parfaitement explicites sur ce sujet. L’attente exprimée ne doit pas être déçue et à entendre les souhaits des uns et des autres, la volonté d’être un acteur essentiel de la démocratie est réelle.
Patrice RABE