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dimanche, juillet 6, 2025
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Epée de Damoclès

L’Assemblée nationale dans sa composition actuelle ne représente pas un appui sûr pour l’Exécutif. La majorité PMP qui s’est dégagée pour avoir un second bureau permanent plus indépendant par rapport au premier monopolisé par le Mapar n’a été que de circonstance. Ses membres ne sont en réalité solidaires que par rapport à des intérêts communs. Ils n’agissent que pour des avantages, des privilèges et des indemnités escomptés. Le public n’en revient pas devant les doléances des députés qui réclament des 4×4 à acheter avec les recettes financières de la vente des bois de rose saisis. Des milliards et des milliards, évidemment alors que du Nord au Sud, d’Est en Ouest de l’Ile, la population crie famine.

Epée de Damoclès

   Pour avoir le maximum, les députés ont brandi la menace d’une motion de censure contre le gouvernement. L’arme est redoutable pour un gouvernement qui n’existe que depuis un mois et demi et qui n’a pas encore fait ses preuves. 109 députés auraient signé cette motion pouvant renverser le Premier ministre et son gouvernement. Après des tractations par le Premier ministre pour satisfaire à une partie des revendications, le danger serait écarté momentanément. La motion ne constitue pas moins une épée de Damoclès qui peut s’abattre à tout moment sur la tête de l’Exécutif. Le parti HVM des conseillers spéciaux du président de la République a l’ambition de défendre l’Exécutif devant les menaces du parlement. Son handicap est de ne pas avoir de députés issus des élections législatives. Il est néanmoins arrivé à former un groupe parlementaire de dix députés. Toutefois, le président de la République qui a besoin d’une base politique solide et stable pour le soutenir, ne peut que devenir encore plus puissant en lançant un appel à tous les partis politiques qui rejoignent ses objectifs et prêts à travailler avec lui. Il ne peut que rassurer sa base en pratiquant une politique sans exclusion et sans verrouillage du pouvoir. Des leaders de partis n’attendent que cet appel pour rejoindre la grande plate- forme présidentielle à cette fin. Pour l’heure, l’Assemblée nationale donne l’impression d’être mal partie à cause des positions affichées par les députés indépendants qui la composent. L’expérience du passé et les crises qui en ont découlé n’ont toujours pas poussé l’Etat à choisir le mandat impératif. La présence des «indépendants» avec leur grande liberté d’action a toujours faussé le jeu démocratique et favorisé les actions à géométrie variable. L’Assemblée aurait pu être plus stable si tous les députés sont issus de partis politiques distincts et définis.

Zo Rakotoseheno

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