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lundi, mai 12, 2025
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Hausse exponentielle de l’extraction et de l’exploitation du sable : Lourds impacts sur l’environnement et défis de durabilité

La hausse exponentielle de la demande globale dans le marché du sable engendre de graves conséquences sur l’environnement et une démarche durable est impérative. Avec ses exploitations de sable et de terres rares houleuses, ses exploitations minières et sa course aux projets infrastructurels , Madagascar est plus que jamais concerné.

L’Organisation des Nations unies pour l’Environnement a lancé un nouveau rapport cherchant à expliciter les défis de durabilité qui attendent le marché de l’exploitation et de l’extraction du sable. En plus, le rapport explore également un champ possible de solutions pour “concilier” ces besoins énormes du marché et la limitation de ses méfaits sur l’environnement. Il se propose aussi, selon un communiqué de l’UN Environment datant du 7 mai dernier, d’amorcer le dialogue mondial sur la nécessité d’un marché du sable” durable” et “responsable”. «Nous dépensons notre« budget »de sable plus rapidement que nous ne pouvons le produire de manière responsable. En améliorant la gouvernance des ressources mondiales en sable, nous pouvons mieux gérer cette ressource critique de manière durable et démontrer véritablement que l’infrastructure et la nature peuvent aller de pair », a déclaré Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim d’ONU Environnement. D’autant plus que pour information, après l’eau, le sable est la seconde ressource en importance la plus exploitée et extraite-en volume- et la demande globale en sable est estimée augmenter de 5,5% par an, par les experts du secteur.

40 à 50 milliards de tonnes. Tel est, dans les faits, la demande annuelle globale en sable et en gravier. En deux décennies, elle a été multipliée par trois, par une contingence de facteurs, à savoir: la démographie galopante (nous en sommes actuellement à 10 milliards), la course à l’urbanisation et aux projets infrastructurels. Par ailleurs, à cause de l’indisponibilité de sable dans les pays qui en ont le plus besoin dû à leurs projets infrastructurels de plus en plus ambitieux, le commerce et l’approvisionnement international de sable est en pleine croissance avec une nette tendance à l’illégalité indique le rapport. Le flou juridique entourant ce marché pèse aussi de tout son poids. Le rapport d’indiquer également: “Avec l’extraction du sable réglementée différemment dans le monde, des régions importantes pour la biodiversité et les écosystèmes sont rendus plus vulnérables par les difficultés rencontrées lors de la mise en œuvre locale de ces réglementations. » Pour le cas de la Grande île, le flou entretenu autour du projet d’exploitation de terres rares dans la Baie d’Ampasindava dans le Nord-Ouest, ou encore l’exploitation d’ilménite dans le Grand Sud en constitue des illustrations aussi sensiblement diverses que probantes. Ecologiquement, les conséquences sont la pollution des eaux continentales et par ricochet la sécheresse, la destruction et l’acidité du sol, la destruction des écosystèmes marins, l’érosion de la plage, d’où les inondations ; et aussi la disparition des aquifères.

Impacts sociaux. Les impacts sociaux de l’extraction de sable sont tout aussi graves que ses impacts environnementaux. Pour ne parler que dans le Sud où il était l’origine de mécontentement et de soulèvements populaires, ou encore dans le Nord (Ampasindava), où il ampute à la région, son plus grand, sinon premier atout : le tourisme, car il faut le dire, Ampasindava est ou plutôt était un havre de paix écotouristique, encore préservé du tourisme de masse. En anéantissant les mangroves, l’extraction de terres rares porte aussi un coup à la production du crabe serrata, et de l’or rose, les mangroves étant leurs lieux de reproduction et de nidation. Mais l’extraction de sable, est encore plus insidieux, il s’immisce carrément dans l’harmonie de la communauté. Les membres sont effectivement divisés, d’autres qui veulent se battre à tout prix avec les associations villageoises, et autres ONG et d’autres qui préfèrent « vendre leurs âmes » au profit de l’exploitation, contre une compensation numéraire, disons-le dérisoire. Au delà de la cupidité, il s’agit aussi d’un autre point de vue, d’un choix de survie, car leur principale source de revenus-la pêche- est menacée d’extinction par cette exploitation.

Suggestions. Présenté lors de la quatrième Assemblée des Nations unies pour l’Environnement, suggère que l’adaptation des normes internationales existantes aux contextes nationaux, locaux et régionaux représente un moyen efficace de lutter contre l’extraction irresponsable et illégale  de sable. De plus, le rapport suggère également : « D’instaurer un dialogue entre les principaux acteurs de la chaîne de valeur du sable, fondé sur la transparence et la responsabilité. ». Les auteurs du rapport, y indiquent aussi qu’il est nécessaire de mesurer, et d’opérer un suivi et une planification de la production et de la consommation de sable. Un appel d’actions à la gestion durable des sols a été lancé en mars dernier, toujours dans le cadre de l’Assemblée. Plus suggestif que contraignant cependant.

Luz Razafimbelo

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