
Au « #Das Haus » à Ankadifotsy, les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Après une inauguration pleine d’émotion et de surprise, le débat autour de la place de la créativité dans une société en proie au « star system » a animé les participants. Solofoniaina Mampiray, opérateur culturel et Damy Govina, journaliste culturel, ont ainsi partagé leurs opinions très critiques sur la créativité dans les œuvres musicales et artistiques. La question est réelle, lorsque Aina, un des participants, a soulevé le « sacrifice » qu’il faut faire dans sa propre créativité pour se faire apprécier du grand public. A l’instar de ces artistes malgaches qui sont obligés de prendre en compte les goûts musicaux du public pour remplir les salles. Car malheureusement, beaucoup, dont les médias et l’opinion publique, estiment encore que la qualité d’une œuvre ou la créativité d’un artiste se mesurent à l’applaudimètre. Une théorie que réfute Matchbox et Lova Ramahefason, l’un, photographe surréaliste et l’autre, musicien de jazz et enseignant de musique, ils affirment qu’il est possible de créer, et de se faire accepter, voire apprécier, ainsi de vivre de son art. Chacun à sa place, il faut choisir où l’on va avec ce qu’on fait, et le tour est joué. Hier, place à un « speed dating » peu commun, où la maison a ouvert ses portes à ceux qui veulent se rencontrer et parler de l’art. Ce soir, le débat, fort intéressant, tournera autour du statut des artistes, avec comme intervenants Big Tovolahy, Haja Ranjarivo, directeur de l’OMDA, Lova Rabary, Joey Aresoa et Sandra RS comme modératrice. Demain, le débat sera plus ouvert avec une question très pertinente, sur le thème de « La soirée urbaine ». A 17h, le débat aura pour thème: « A qui appartient la ville », puis place au concert « Aty le manala!!! », un concept hors du commun initié par le batteur Josia Rakotondravohitra, et « l’Urban challenge » à 19h.
Anjara Rasoanaivo