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mardi, juillet 8, 2025
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Pollution plastique marine et continentale : Menace d’extinction sur les oiseaux marins et migrateurs

La pollution plastique menace également le « bird watching », duquel, Madagascar possède un potentiel considérable. (Photo d’archives)

« Au moins huit millions de tonnes de plastique s’écoulent chaque année dans les océans et les eaux continentales. Cela finit dans l’estomac des oiseaux, des poissons, des baleines et dans notre sol et notre eau. Le monde est en train de s’étouffer avec le plastique, de même que nos oiseaux, dont dépend tellement la vie sur terre. ». C’est en ces termes que Joyce Msuya, directrice exécutive par intérim d’ONU Environnement, interpelle, à l’aube de la Journée mondiale des Oiseaux migrateurs, qui sera célébrée demain dans une soixantaine de pays.

265 espèces menacées. La pollution plastique expose les oiseaux à plusieurs menaces dont l’enchevêtrement et la strangulation dans les déchets plastiques (notamment les engins de pêche) sont les plus visibles, suivis de l’étouffement et l’intoxication par absorption de plastique, etc. Pour aller plus loin, le scientifique Peter Ryan a utilisé Google Images et le net pour dresser un tableau complet et résolument sombre du nombre d’espèces d’oiseaux concernées et de la nature de la menace. Aussi, 265 espèces d’oiseaux ont été identifiées comme les plus menacées dont : « 147 espèces d’oiseaux de mer 36% de toutes les espèces d’oiseaux de mer), 69 espèces d’oiseaux d’eau douce (10%) et 49 espèces d’oiseaux terrestres (0,5%) ont été emmêlées dans des déchets plastiques », indique-t-il dans son rapport. Nous constatons ainsi qu’aussi bien les oiseaux de mer que d’eau douce, sont concernés par ce fléau d’origine humaine et industrielle. Plus effarant encore, 40% des oiseaux marins ingèrent du plastique.

Solution vs mort lente. « L’enchevêtrement dans des engins de pêche ou des déchets en plastique condamne les oiseaux à une mort lente et angoissante », enchaîne Peter Ryan, directeur du Fitzpatrick Institute of African Ornithology à l’Université de Cape Town (Afrique du Sud). Des efforts, bien qu’actuellement insuffisants, sont toutefois entrepris dans de nombreux pays pour venir à bout de la pollution plastique et neutraliser ses effets. Citons notamment la course aux recyclages et la création de plastique à usage multiple.  Jacques Trouvilliez, secrétaire exécutif de l’Accord sur les oiseaux d’eau d’Afrique et d’Eurasie reste toutefois sceptique : «Il n’y a pas de solution facile au problème du plastique. Les gouvernements, l’industrie, les municipalités, les fabricants et les consommateurs devront conjuguer leurs efforts pour s’attaquer au problème. Cependant, comme le souligne la Journée mondiale des oiseaux migrateurs de cette année, tous les habitants de cette planète peuvent faire partie de la solution et prendre des mesures pour réduire leur consommation de plastique à usage unique. S’attaquer à ce problème à l’échelle mondiale nous sera non seulement bénéfique, mais profitera également à la faune et la flore de notre planète, y compris à des millions d’oiseaux migrateurs ».

Luz Razafimbelo

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