On est maintenant entré de plain pied dans la campagne des législatives. Et l’on constate qu’une fois de plus, l’argent reste le nerf de la guerre. Il y a une disproportion flagrante entre les moyens de certains « gros bonnets » et ceux qu’on considère comme de petits candidats. On voit qu’il y a une véritable inégalité de chance dans cette course à la députation. Le rappel de certaines vérités par le KMF-CNOE arrive à propos, mais les pratiques qui ont cours depuis de nombreuses années seront encore cette fois-ci utilisées pour attirer les électeurs.
L’inégalité de moyens entre les candidats toujours flagrante
L’inégalité de chance entre les 800 candidats qui sont entrés en campagne est flagrante. Il ne suffit pas d’avoir des convictions et d’être prêt à défendre des idées pour arriver à convaincre les électeurs. Il est nécessaire d’avoir des moyens financiers suffisants pour aller à leur rencontre. Certains les utilisent abondamment pour séduire ces derniers. Les slogans creux passent plus facilement avec des gadgets qui empêchent les futurs électeurs de réfléchir sur les véritables enjeux de cette élection. La distribution de vivres, la réparation inopinée d’une passerelle ou le curage d’un canal sont autant de trompe l’œil pour des citoyens démunis. Celui qui tient un discours de vérité et comprend parfaitement les problèmes de la population à laquelle il s’adresse. Ce n’est évidemment pas le cas de la majorité de ceux qui se présentent à la course à la députation. Les hommes et les femmes qui sont les plus en vue ont un plan de campagne qui est bien établi et ils utilisent des moyens de communication qui leur permettent de distancer leurs adversaires. Il n’est plus question de débats d’idées, mais d’évocation de questions plus terre à terre. On peut espérer cependant que la plupart de ceux qui seront élus seront conscients de leur responsabilité vis-à-vis de leurs électeurs.
Patrice RABE