
Approuvé le 30 avril dernier, suite à la visite du Président de la Banque Mondiale, David Malpass à Madagascar, le don de 100 millions de dollars d’aide budgétaire a été signé hier au Palais de Mahazoarivo. Ces fonds sont dorénavant disponibles.
Changement de décor. Pour une fois, la signature d’un accord entre la Banque Mondiale et le gouvernement malgache a eu lieu hier au Palais de Mahazoarivo et non pas au ministère de l’Economie et des Finances à Antaninarenina.
Confiance renforcée. «Parfois, il est aussi utile de changer de décor » a noté le ministre de l’Economie et des Finances Richard Randriamandrato, signataire de l’accord au nom du gouvernement malgache. Un changement également au niveau de la façon de travailler puisque 15 jours à peine, après son approbation, le financement est signé et le gouvernement va pouvoir compter sur ces 100 millions de dollars d’aide budgétaire pour bien mener les actions de réformes prévues dans la politique générale de l’Etat. Mais surtout cet octroi de don constitue la manifestation de la confiance renforcée dont fait preuve la Banque Mondiale à l’endroit du régime actuel. Faut-il en effet rappeler que fixé préalablement à 40 millions de dollars, cet appui budgétaire a été augmenté à 100 millions de dollars. « Ce financement fait suite à la ferme volonté du gouvernement de faire avancer les réformes » a déclaré Coralie Gevers, représentante de la Banque Mondiale à Madagascar, en ajoutant que l’opération vise à soutenir le gouvernement dans ses efforts pour améliorer la qualité et la transparence de la prise de décisions en matière budgétaire. L’amélioration de la gouvernance du secteur de l’électricité est également concernée par cette aide budgétaire. . En tout cas, grâce au renforcement de la qualité et de la transparence de la prise de décisions budgétaires, le gouvernement pourra veiller à ce que l’augmentation planifiée des investissements publics ne compromette pas la viabilité de la dette, ou ne débouche sur des passifs imprévus. Ce don appuie ainsi le gouvernement à améliorer les pratiques en matière d’octroi de garanties pour des projets reposant sur une évaluation du risque de crédit, à surveiller les engagements futurs, par exemple dans le cadre de partenariats public-privé, et à promouvoir la transparence des opérations des entreprises d’État.
Volonté. Le ministre de l’Economie et des Finances a pour sa part, confirmé cette volonté du gouvernement à poursuivre et surtout , à améliorer les réformes dans la gestion des finances publiques. Et ce, conformément aux directives du Président de la République Andry Rajoelina , dans la perspective de la réalisation des objectifs de l’IEM qui sera transformé d’ici peu en Plan pour l’Emergence de Madagascar. La réalisation de la politique générale de l’Etat conformément aux 13 axes prioritaires ou « Velirano » sera dans tous les cas facilitée grâce à cet appui de la Banque Mondiale qui sera probablement suivi d’autres financements. « Ce n’est qu’un début et d’autres projets à financer verront le jour car la confiance de la Banque Mondiale entraînera celle des autres bailleurs de fonds bilatéraux ou multilatéraux » a ajouté le Grand Argentier qui a confirmé cette volonté du régime actuel à accélérer le processus pour le développement du pays
Filets de sécurité. Notons qu’une convention de rétrocession d’un fonds de 90 millions USD a été également signée entre le ministère de l’Economie et des Finances et le Fonds d’Intervention pour le Développement (FID) représenté à cette occasion par son PCA Razanadrainiarison Rondro Lucette, également Secrétaire Général du Gouvernement. D’où également le choix du Palais de Mahazoarivo pour la signature de cet accord. Octroyés par la Banque Mondiale, ces 90 millions de dollars qui seront donc gérés par le FID concernent le projet filets sociaux de sécurité. Le projet aidera le gouvernement à accroître l’accès des ménages extrêmement pauvres aux services de filet de sécurité et à jeter les bases d’un système de protection sociale. C’est également un financement record dans ce secteur puisque les premier et deuxiéme filets de sécurité étaient de 40 millions USD en 2015, et 35 millions USD en 2016. Une confiance renforcée de la Banque Mondiale à l’endroit de Madagascar.
R.Edmond.