
Hier, mercredi 15 mai 2019 fut la journée internationale de la famille. Si au niveau global, le thème retenu était l’action climatique ; au niveau national, la célébration a été axée sur la protection sociale, ou plutôt l’appel à une plus grande mobilisation en sa faveur.
Des délégations du Ministère de la Population, de la Protection sociale et de la Promotion de la Femme (MPPSPF), la Direction des Affaires sociales de la Présidence et leurs partenaires techniques et financiers (PTF), se sont en effet rendues dans les quartiers les plus défavorisés de la capitale (ex : Isotry, Ankorondrano- Est, etc.) pour célébrer à leur manière, la journée internationale de la Famille. A leur manière, c’est-à-dire par la distribution de « vary dons » (pour reprendre le terme des organisateurs), mais aussi par des séances d’information et de sensibilisation sur les droits relatifs à la famille et les mécanismes socio-économiques et politiques relatifs à son bien-être.

Sélection. Il s’agissait également d’une étape dans la sélection des ménages éligibles aux filets sociaux de sécurité du MPPSPF et de ses PTF, qui sont notamment : le transfert monétaire pour le développement humain (TMDH), l’argent contre travail (ACT), ou encore les filets sociaux de sécurité qui accompagnent les familles vulnérables dans leur résilience, comme le « Fiavota » dans le Grand Sud. Certes, une distribution de « vary dons » ne sortira pas ces familles de l’extrême pauvreté dans laquelle elles sont enlisées, mais cela allège certainement leurs charges familiales… Zéline, mère de six enfants, l’explique si bien : « Quand nous vivons au jour le jour en « cherchant aujourd’hui ce que nous allons manger » (malgachisme) ; nous accueillons ce petit geste à bras ouverts. Sinon en termes de protection sociale, il faudra du temps, des mesures d’accompagnement et de la sensibilisation pour convaincre ce genre d’individu d’avoir une vision à long terme de la croissance socio-économique positive.
Luz Razafimbelo