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mardi, mai 13, 2025
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Exploitation de ressources extractives : Maigres retombées pour le petit peuple, selon le rapport d’Etika-MGC

757 339 permis miniers sont actuellement en vigueur à Madagascar. 50% des carrées miniers restent encore disponibles, mais leur exploitation doit être efficiente, comme il s’agit de ressources non renouvelables, selon le Consortium Etika-MGC.

 Des résultats inquiétants, mais qui reflètent également de bonnes perspectives ! C’est ce que l’on peut dire du rapport exposé hier par le Consortium Etika-MGC, mandaté par la BAD (Banque Africaine de Développement) pour réaliser une étude sur la valorisation des revenus issus de l’exploitation des ressources extractives.En effet, le rapport indique plusieurs distorsions dans le secteur des ressources extractives. Parmi les plus importants figurent la défaillance du cadre réglementaire marquée par la superposition des textes de loi en vigueur engendrant une cascade de problèmes, la répartition inadéquate des recettes publiques issues des projets d’exploration ou d’exploitation qui sont surtout allouées en priorité à la gestion des droits attachés aux permis miniers, ainsi qu’au contrôle et suivi des activités minières, etc.

Mauvaise performance. Plus d’un million de personnes travaillent actuellement dans les petites mines et les exploitations artisanales de ressources minières. Alors que le secteur d’activité dans son ensemble génère 19% des emplois créés dans le pays, il ne contribue qu’à 1,1% du PIB (Produit intérieur brut) en 2012, et 4,6% en 2016, selon les données de l’EITI (Initiative pour la transparence des industries extractives). Dans la filière or, le taux de rapatriement de devise est très faible, évalué à 0,24%, soit l’équivalent à 6,8Kg d’or pour 2833 tonnes d’or exporté. Outre ce constat, le rapport d’Etika-MGC indique également que le prix pratiqué à Madagascar tourne autour de 31 USD par gramme, contre 42 USD sur le marché international, soit une différence de 11 USD par gramme. Dans le secteur des grandes mines, le rapport évoque l’inexistence d’obligation de rapatriement de devise pour QMM et une obligation de rapatriement presque symbolique bien que le montant soit élevé, équivalent à trois mois de dépenses locales pour Sherrit.

Recommandations. Ces aspects ne sont que quelques exemples de problèmes évoqués dans le rapport présenté hier, durant l’atelier pour sa validation nationale qui s’est tenu à la salle de conférence – Le Pavé Antaninarenina, en présence de représentants pays de la BAD, de l’Ambassadeur de la République de Corée, du ministre des Mines et des Ressources Stratégiques, de la société civile, du secteur privé et d’autres acteurs du secteur des ressources extractives. Selon les experts du Consortium, le secteur a besoin de plus de transparence et de respect des textes de loi. « Les revenus doivent être affectés aux ayant droit, et les connaissances géologiques doivent être financées. Certes, l’Etat a déjà réglé certains problèmes, depuis la fin de notre étude en juin 2018, mais beaucoup reste à faire », a soutenu Bruno Razananirina, membre du Consortium Etika-MGC. Présents à l’atelier, les opérateurs ont également soutenu l’importance de la communication et des sensibilisations, car parfois, de nombreux opérateurs, surtout les plus petits ne se rendent même pas compte qu’ils entreprennent des activités illicites, que lorsque les sanctions tombent… Nous en reparlerons.

Antsa R.

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