
Après 10 ans d’incertitude et d’inquiétude, la population locale salue la réouverture de la Société Agricole et Sucrière Malagasy (SASM).
Lors de sa visite à Maromamy Brickaville mardi dernier, le président de la République a fait savoir que la réhabilitation de l’usine sucrière de Brickaville est primordiale afin que la population locale puisse avoir du travail. «17 containers de matériels sont déjà à Toamasina » d’après le Directeur général de la SASM, Gérard Andrialemirovason.
Défi presque atteint. La région Est de Madagascar en général et Brickaville en particulier joue un rôle prépondérant dans l’économie nationale. La SASM a été fondée en 2015. L’année suivante, des audits de terrains et industriels ont été effectués. Remontant dans les années 30, les matériels sont archaïques et rudimentaires. Les pièces de rechange de l’usine sucrière sont spécifiques et fabriquées d’un pays à l’autre. « 10% des matériaux sont récupérables » a souligné Jacques Be le technicien de la société. En février dernier, la SASM a fait venir à Brickaville plus de onze semi-remorques contenant des matériaux de construction afin de démontrer sa volonté à continuer les travaux de réhabilitation.
Porteuse d’espérance. Durant ces années, le sentiment de découragement des planteurs a engendré la baisse de rendement de canne à sucre. La grève des ouvriers de Sirama a accentué cette baisse. Une fois rétablie, avec ses 1.000 hectares de champs de canne à sucre, la société produira plus de 15.000 tonnes par an. La population locale se réjouit de la réouverture de l’usine. Des milliers de personnes auront des emplois. Les vieilles machines seront remplacées par des matériels perfectionnés, des formations seront dispensées pour le renforcement des capacités des ouvriers. « Enfin, nous allons travailler », déclare le président de la fédération des planteurs de canne à sucre de Brickaville, sur un ton … sucré.
Iss Heridiny