
1865 espèces sont menacées d’extinction dans la Grande Île selon la liste rouge mondiale de l’IUCN ou International Union for Conservation of Natures.
Mauvais élèves. Madagascar ne fait pas bonne figure dans la liste rouge mondiale de l’IUCN ou International Union for Conservation of Natures (IUCN). La dernière publication de ladite liste rouge fait savoir que, la « Grande Île détient la troisième place mondiale » après le Mexique et l’Indonésie qui occupent respectivement le « premier et second rang« . Une information qui n’arrange en rien la situation en matière de biodiversité dans le pays. Et dont les causes sont connues et maintes et maintes fois criées par les acteurs œuvrant pour la sauvegarde de l’environnement. Pour ne citer qu’un exemple, en 2017, Madagascar a perdu – d’après une étude menée par le Global Forest Watch – en ressource forestière » l’équivalent de 55 fois la superficie d’Antananarivo ». Soit, plus précisément « 510 000 ha de forêts ». Une situation qui se concorderait avec la mise à jour de la liste rouge de l’IUCN. Et qui est d’autant plus préoccupante lorsque l’on sait que 80% de la faune malgache est endémique. Et qu’au rythme actuel, « le pays ne pourrait plus avoir de forêts naturelles intactes »
Reforestation. Il conviendrait de noter que la liste rouge de l’IUCN est considérée comme « l’inventaire mondial le plus complet de l’état de la conservation globale des espèces végétales et animales« . S’appuyant sur une solide base scientifique, ladite liste serait reconnue comme étant « l’outil de référence le plus fiable permettant de connaitre le niveau des menaces pesant sur la diversité biologique spécifique« . Pour y faire face, Madagascar dispose actuellement d’une « politique nationale de reforestation ». « Un changement de paradigme de la sauvegarde de l’environnement » d’après les explications du premier Ministre Christian Ntsay lors d’une interview. « La reforestation entend mettre la priorité sur comment protéger ce qu’il y a comme ressource et comment les étoffer davantage». Un changement de cap qui voudrait redonner sa verdure au pays tout mais qui nécessiterait la prise de responsabilité de tout un chacun. En effet, la question d’auto-appropriation de tous les acteurs serait la clé de voûte d’une telle initiative. Un défi de taille qui n’attend qu’à être relevé.
José Belalahy