L’agriculture contractuelle se définit comme une forme d’intégration verticale qui met en relation une entreprise de collecte, transformatrice ou exportatrice, avec un maillage d’exploitations agricoles, individuelles ou organisées. La première assure les débouchés des produits fournis par le second moyennant l’apport des biens et de services adaptés comme les intrants qui peuvent être fournis à crédit et les conseils, en échange d’une production donnée pour un prix, une date, un volume et éventuellement une qualité prévus dans le cadre d’un accord convenu à l’avance, oralement ou par écrit. L’agence d’exécution du gouvernement allemand, GIZ a ainsi mandaté le CITE pour réaliser une étude sur les différents liens entre le secteur privé et les petits producteurs à Madagascar. « L’objectif consiste à identifier les facteurs de succès et les limites de l’agriculture contractuelle », a expliqué Soary Andrianarisoa, gestionnaire de projet GIZ-Lecofruit lors d’un atelier sur l’agriculture contractuelle organisé par la GIZ hier à l’hôtel Colbert. Deux entreprises pratiquent ce genre de relations avec des producteurs. Il s’agit de Lecofruit , exportateur de haricot vert qui tisse un partenariat avec 12 000 paysans et de Symrise, exportateur de vanille, travaillant avec 4 000 producteurs de vanille. « Il faut que chaque contractant respecte son engagement sinon il n’y a pas de relation de confiance entre les deux parties », a-t-elle conclu.
Navalona R.