La Mission du FMI (Fonds Monétaire International) à Madagascar se termine ce jour. Conduite par Charalambos G. Tsangarides, cette équipe technique de l’institution de Bretton Woods vient d’évaluer la performance de Madagascar dans l’exécution de son Programme Economique, appuyé par la FEC (Facilité Elargie de Crédit), au cours du second semestre 2018. Parmi les grandes lignes de la présentation faite aux médias, lors d’une conférence organisée dans les locaux de la BFM (Banque Centrale de Madagascar), l’équipe du FMI a évoqué une forte contribution des investissements et de la production agricole dans l’amélioration du taux de croissance qui a atteint 5,2% en 2018. L’équipe a également noté que l’exportation de vanille et celle des produits miniers ont permis de stabiliser la balance courante. En bref, l’équipe du FMI a affirmé que la mise en œuvre du programme FEC est satisfaisante, si l’on se réfère aux résultats des évaluations périodiques. « Les conditions économiques se sont améliorées jusqu’en fin 2018, et nous estimons que cela va encore s’améliorer. Les perspectives macroéconomiques sont bonnes », a noté le chef de Mission, Charalambos Tsangarides.
Niveau de vie. Selon toujours les techniciens du FMI, l’Etat Malagasy doit poursuivre les discussions avec les pétroliers, et mettre en place une nouvelle structure des prix, avant de régler les arriérés de paiement. Le mécanisme de tarification des produits pétroliers doit également permettre d’aligner les prix à la pompe avec l’évolution des prix à l’international, selon la Mission. Sur ce volet, le ministre en charge des Finances Publiques, Richard Randriamandranto a indiqué qu’un Arrêté ministériel sortira dans quelques jours, sur le prix à la pompe de carburant. Sur le taux de croissance, il a affirmé que Madagascar est actuellement dans une croissance de rattrapage, et pourra bénéficier d’une croissance inclusive, à partir de 2020. Cette inclusion induit une redistribution des revenus pour réduire les inégalités, d’après les explications. En effet, la Mission du FMI a critiqué la faible performance dans l’exécution budgétaire. D’après les techniciens, l’affectation des ressources dans les secteurs sociaux et dans les infrastructures reste toujours insuffisante. Par ailleurs, du côté du secteur monétaire, Madagascar a un niveau record de réserves en devise, équivalent à 4,3 mois d’importation. Le gouverneur de la BFM, Alain Rasolofondraibe a souligné que l’objectif est de porter cet indicateur à six mois.
Antsa R.