
La mise en place d’une chaîne de montage pour la fabrication de motoculteurs et de tracteurs est en vue.
La SIDEMA (Société Industrielle pour le Développement du Machinisme Agricole) fait partie des sociétés d’Etat qui restent en vie. « Créée en 1968, elle a été ensuite transformée en société mixte mais l’Etat reste l’actionnaire majoritaire à hauteur de 83 % vers les années 90. Sa mission est de fabriquer des matériels agricoles comme la charrue, la sarcleuse et la herse. Ses activités ont été suspendues pendant presque huit ans faute de gestion. Nous avons redémarré la société en 2011 avec l’appui financier du ministère de tutelle à hauteur de 150 millions d’Ariary servant à régulariser les droits et les indemnités des employés mis au chômage ainsi que de fonds de roulement », a raconté Fiankinana Rakotondrasoa, le directeur général de la SIDEMA. Constatant de visu l’état des équipements et les locaux de cette usine de production de matériels agricoles, basée à Soanierana, le ministre de l’Industrie, le Dr Jules Etienne a promis hier qu’il va appuyer la relance de la SIDEMA.
Chaîne de montage. « L’industrie constitue le moteur de développement du pays. C’est également un des secteurs pourvoyeurs d’emplois. Raison pour laquelle, nous sommes ainsi en train de collaborer avec des partenaires intéressés pour développer les activités de la SIDEMA, qui permettra par la suite d’améliorer la production agricole des paysans via la mécanisation agricole », a soulevé le ministre Jules Etienne. Des négociations sont ainsi en cours pour une possibilité de joint-venture avec les partenaires étrangers. En revenant sur la SIDEMA, l’usine ne peut fabriquer des matériels agricoles que sur commande des clients qui paient des avances à hauteur de 80%, en raison de fonds de roulement insuffisant. Une trentaine d’employés y travaillent actuellement. « Avec l’appui du ministère de l’Industrie, nous envisageons de mettre en place une chaîne de montage pour la fabrication de motoculteurs et de tracteurs en important des kits d’assemblage de ces équipements. A cet effet, le prix de ces machines agricoles sera abordable aux paysans », a évoqué le directeur général de la SIDEMA.
Création d’industries. Après cette visite de la SIDEMA, le ministre de l’Industrie, Jules Etienne a reçu dans son bureau une délégation d’opérateurs chinois, qui est intéressée à investir dans le pays en créant des industries de transformation en bois, de construction de building et de construction navale. L’installation de deux grandes entreprises franches à Toamasina fait également partie de leurs projets. Ces opérateurs chinois assurent eux-mêmes la fourniture d’énergie via le système solaire pour le fonctionnement de ces entreprises. La pose de première pierre de la construction de ces usines sera prévue cette année.
Navalona R.