L’avenue de l’Indépendance retrouve les fastes d’antan avec le podium, en plein Analakely. En cinq jours, des artistes, d’hier et d’aujourd’hui, ont chanté sur la scène populaire, placée sur l’axe central de l’avenue. « Nous profitons de la terrasse d’un restaurant, tout en regardant ou écoutant nos idoles », met en évidence Zo Harison, un père de famille avec sa petite tribu venus d’Ambohidratrimo. Apparemment, ces séries de concerts gratuits ont apporté une note plus populaire à ces festivités autour de la fête nationale. Et Antananarivo a attiré les habitants des villes alentours, comme Imerintsiatosika, Mahitsy… « Nous sommes venus spécialement pour revoir le groupe Rebika, nous venons d’Antanifotsy », signale Lantoniaina Fanomezantsoa, une fan des premières heures qui n’aurait raté ce podium du lundi pour rien au monde. Ces podiums ont été conclus par un bal populaire, le 25 juin, dont les premières prestations ont démarré à 21 heures. La crème de la musique malgache a ainsi investi la scène, avec notamment Njakatiana, dont la prestation a laissé nostalgique, d’autant que l’artiste se fait un peu discret. Sans oublier les rockers d’Iraimbilanja, ou encore Shyn, le prince du RnB malgache. Le dernier jour a donc été festif. Vers 4 heures du matin, la musique pétaradait encore, et le service de sécurité était encore très actif. Des bandes de jeunes s’endormaient, comme assouvis de musique et de liesse, adossés aux murs et devantures des magasins aux alentours. « Nous attendons les premières lueurs du jour pour rentrer », indique Tiana Raharison, un jeune venu d’Andranomena, avec sa bande. Aucun incident majeur n’a été remarqué, cependant, les ordures et les déchets laissés à Analakely mériteraient le prix Nobel de l’endroit le plus sale de la Ville des Mille.
Zo Toniaina