Les lendemains de fête sont toujours pénibles car il faut retrouver les problèmes d’un quotidien peu reluisant. Les réjouissances de ces derniers jours ont laissé des traces qu’on voit encore maintenant. Les monceaux de détritus laissés par les Tananariviens à Analakely ont été enlevés par les éboueurs de la commune, mais cette attitude déplorable de nos concitoyens doit amener à une prise de conscience collective. Il est temps de se mobiliser pour retrouver ce sens civique que semble avoir abandonné nos concitoyens.
Nécessité d’une prise de conscience collective
Cette semaine qui vient de se terminer fut celle des réjouissances. Les Tananariviens ont donc pu se détendre et profiter de toutes les attractions mises à leur disposition. Mais ils se sont très vite relâchés et ont perdu le sens de la civilité. Les notions de propreté et le sens de la discipline ont disparu durant les trois jours qui ont précédé la célébration de la fête nationale. L’Avenue de l’Indépendance et les principales artères de la ville sont devenues de gigantesques lieux de rassemblement. On s’y est défoulé et on y a festoyé. On a jeté sans aucune retenue ses détritus et on y a fait ses besoins. Personne n’a gardé ce sens de la mesure que l’on a chez soi. Le spectacle de ces rues jonchées de détritus vues ici et là a retourné le cœur de tous ceux qui ont parcouru la ville le lendemain. Antananarivo, la capitale de Madagascar, ne mérite pas ça. La conscientisation et l’éducation des citoyens est nécessaire. Cependant, elles doivent s’accompagner de mesures édictées par les autorités. Elles doivent être comprises par tous et acceptées. On sait ce qui est advenu de la réglementation de la circulation des pousse-pousse et des charrettes ; les concernés les ont allégrement violées. C’est donc toute une politique de persuasion, et à défaut de sanction qui est à revoir. Il est temps de lancer un cri d’alerte à nos concitoyens, car on ne peut plus rester sans réaction devant une situation aussi déplorable.
Patrice RABE