On se souviendra longtemps de cette semaine qui vient de s’écouler. Ce fut celle des joies et des peines, particulièrement riche en émotions. Elle fut dominée par la célébration du 59e anniversaire de l’Indépendance, différente de toutes les dernières fêtes du 26 juin. Elle fut marquée par la présence du président Paul Kagamé, l’un des leaders de cette nouvelle Afrique en marche. C’est son exemple que le régime d’Andry Rajoelina veut suivre pour impulser un véritable changement. L’organisation des festivités fut réglée comme sur du papier à musique. Néanmoins, cela n’empêcha pas l’introduction de quelques grains de sable dans une machine qui se voulait bien huilée. La parade militaire fut particulièrement réussie avec la présentation des nouveaux matériels de l’armée. Cette journée du 26 juin fut endeuillée par la tragédie qui eut lieu après la cérémonie. On n’arrive pas à comprendre comment un tel drame a pu survenir. Les services de sécurité chargés de canaliser la foule désireuse de rentrer dans l’enceinte du stade ont été débordés et la bousculade fut meurtrière. Les 15 morts et les 90 blessés sont en majorité des enfants. On ne sait pas qui accabler, les responsables des forces de l’ordre ou ces gens pressés d’entrer à l’intérieur agissant comme des automates. Le constat est amer et l’on ne peut que déplorer l’indiscipline qui est à l’origine de cette catastrophe, mais on ne peut pas exonérer pour autant les autorités de leur responsabilité. La leçon doit être retenue. Plus jamais, cela doit-on dire maintenant. Après cette tragédie est venue l’immense joie apportée par les footballeurs malgaches. Les Barea ont entamé la CAN avec panache, créant la surprise de ce grand tournoi. Ils ont rendu fiers leurs compatriotes qui ont fait bloc autour d’eux. La liesse populaire ayant accompagné la victoire des Barea est sans égal depuis que le football existe à Madagascar.
Sur le plan international, il n’y a pas de véritable rebondissement dans la crise américano-iranienne. La tension est toujours palpable entre les deux pays, mais Donald Trump a fait baisser la pression militaire qu’il avait semblé exercer sur l’Iran. Il a préféré appliquer des sanctions contre les dignitaires du régime. Ces derniers se sont mis à hausser le ton et menacent de reprendre l’enrichissement de leur uranium. Dans le conflit israélo-palestinien, les pourparlers de paix entamés sous l’égide du gendre de Donald Trump, Jared Kushner, sont au point mort. Le pan qu’il a présenté prévoyait 50 milliards d’investissement dans les territoires palestiniens, mais le négociateur s’est heurté au refus catégorique de ces derniers qui lui reprochent de négliger totalement le volet politique. La Tunisie quant à elle est confrontée au terrorisme de l’Etat Islamique qui a envoyé deux kamikazes se faire exploser devant le quartier général des services de sécurité. Plusieurs manifestations de protestation ont eu lieu pour dénoncer ces actes.
Aux Etats-Unis les primaires de la présidentielle ont déjà commencé dans le camp démocrate. Un deuxième débat a opposé Joe Biden, Bernie Sanders et Kamela Harris. Cette dernière a crevé l’écran et acculé l’ancien vice-président de Barack Obama.
Après une semaine où joie et peine se sont succédé, c’est le grand bonheur apporté par les Barea que l’on veut retenir. La merveilleuse aventure de nos footballeurs continue ; ils vont faire vivre de grands moments d’émotion dans les jours à venir. C’est un rêve devenu réalité pour tous les Malgaches.
Patrice RABE