Les députés n’ont pas tout perdu, malgré le fait que leur comportement fasse partie des raisons qui peuvent expliquer le très faible taux de participation aux Législatives du 27 mai dernier. Or, plus de 80% des députés de la précédente législature se sont porté candidat à leur propre succession, et dans leurs précédentes circonscriptions ; à l’exception d’Irmah Lucien Naharimamy et de Tody Arnaud, qui se sont présenté à Toamasina I, au lieu de Mahanoro pour la première, et de Soanierana Ivongo pour le second. L’ex-député d’Ambositra Hary Andrianarivo a également fait exception car il s’est porté candidat aux dernières Législatives dans le district d’Ambohidratrimo. A s’en tenir aux résultats provisoires proclamés par la Commission Electorale Nationale Indépendante, 36 des 151 membres de l’Assemblée nationale de la précédente législature seront reconduits à Tsimbazaza. Sur ces 36, deux étaient membres du bureau permanent, dont la vice-présidente Hanitra Razafimanantsoa, et le Questeur I Siteny Randrianasoloniaiko.
Débats démocratiques. Parmi les ex-députés qui vont regagner Tsimbazaza figurent ceux qui ont marqué la vie de la Chambre Basse de la précédente législature, soit parce qu’ils avaient une grande « gueule », soit parce qu’ils étaient tout simplement capables d’animer les débats dans le Palais de la démocratie. C’est le cas de Rémi, dit Jao Jean (Antsohihy), de Nicolas Randrianasolo (Betroka), de Milavonjy Philobert (Ambovombe Androy), de Christine Razanamahasoa (Ambatofinandrahana), de Brunnel Razafitsiandraofa, de Paul Bert Rahasimanana, dit Rossy (Tana IV), et de Naivo Raholdina (Tana V). Les résultats définitifs et officiels qui seront proclamés cet après-midi par la HCC confirmeront la réélection de ces personnalités. En tout cas, bon nombre d’observateurs aspirent à ce que la nouvelle Assemblée nationale soit un endroit où les débats démocratiques doivent régner. Elle ne devrait pas être une caisse de résonnance de l’Exécutif. La future Chambre Basse devrait jouer son rôle de contrôle de l’action du gouvernement. A noter que le parti du président de la République aura la majorité absolue dans la future Assemblée nationale. D’ailleurs, de nombreux députés indépendants s’allieront à cette majorité présidentielle.
- Eugène