
Immobilisés. Quelques dizaines de pousse-pousse et de charrettes à bras ont été sommés par les agents de la police de la circulation de s’arrêter avec leurs chargements. C’était, hier matin au niveau du rond-point d’Ankorondrano. En application des réglementations interdisant la circulation des charrettes à bras et des pousse-pousse à certaines heures de la journée dans les grands axes très fréquentés d’Antananarivo, ces voitures à traction humaine ne devraient pas circuler à l’heure où elles étaient interceptées par les agents de la circulation. La décision de restriction des horaires de circulation a été prise il y a quelques semaines par la Préfecture d’Antananarivo et la CUA (Commune urbaine d’Antananarivo) afin de désencombrer les rues de la capitale et d’améliorer la fluidité de la circulation. C’est ainsi qu’il a été décidé que les charrettes et les pousse-pousse ne peuvent plus circuler en dehors des heures indiquées, à savoir de 10h à midi et de 14h à 16h. De même, ils n’ont plus le droit de s’engager dans des rues en pente, comme à Antanimena, ou encore à Andravoahangy Ambony. Des panneaux de signalisation ont ainsi été mis en place, informant de cette restriction des horaires de circulation et des interdictions d’emprunter les rues en pente. Pour l’axe Ankorondrano en particulier, un panneau de signalisation est visible sur la rue menant d’Ankorondrano vers Antanimena. Les tireurs de pousse-pousse et de charrettes immobilisés, hier matin, ont été quelque peu « surpris » par cette décision des agents de la police de la circulation, mais ont dû se plier à leurs ordres.
Cette mesure de restriction des horaires de circulation des charrettes et des pousse-pousse dans la capitale n’est pas une première. Des réglementations antérieures ont déjà interdit à ces dispositifs à traction humaine de circuler à Antananarivo, ou restreint leurs horaires de circulation de 6h du matin à 19h. Mais force est de constater que le laisser-aller continue de régner et les tentatives des autorités de faire respecter les mesures en vigueur se heurtent à une « désobéissance » de la part des tireurs de pousse-pousse et de charrettes. On se souvient de l’affrontement, en 2015, entre la police municipale et les charretiers et tireurs de pousse-pousse. Ces derniers se sont opposés « à la mise en fourrière de leurs outils de travail ». Cette fois, les autorités réussiront-elles à faire respecter les nouvelles réglementations ?
Hanitra R.