
Les élèves et enseignants de l’Ecole Sacré-Cœur Antanimena (ESCA) sont tous venus à l’école un livre à la main ce vendredi 05 juillet 2019. C’était à l’occasion de l’ouverture officielle du projet « Andao Hamaky Boky an-tsekoly » du Ministère de la Communication et de la Culture, qui a débuté dans cette école catholique sise à Antanimena.
« Aucun pays ne peut se développer si son peuple n’ouvre pas de livre », tels étaient les propos du président de l’Association des parents d’élèves de l’ESCA (APEL), Ravonjiarison Cousin Germain, lors de son discours. Il a notamment évoqué les raisons de cette initiative de l’école, en disant que c’est la prise de conscience de l’importance du livre et de la lecture qui a amené l’ESCA à mettre en place cette journée dédiée à la lecture. Pour Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy, ministre de la Communication et de la Culture, qui était également présente avec toute son équipe à cet événement, « ce projet est la suite logique du programme ‘Andao Hamaky Boky’ lancé il y a quelques mois par le ministère de la Communication et de la Culture ; le but est de cultiver nos jeunes et de les pousser à aimer davantage la lecture et les livres ».
Lancement de « Andao Hamaky Boky an-tsekoly ». C’est donc à l’ESCA Antanimena que le programme « Andao Hamaky Boky an-tsekoly » a débuté. D’après les explications de la ministre de la Communication et de la Culture, le choix s’est porté sur l’ESCA car « l’établissement a su montrer une grande volonté pour la réalisation de ce projet, ce qui correspond tout à fait au projet du ministère qui vise à raviver l’amour de la lecture chez les enfants et les jeunes ». Mais ce programme va se poursuivre auprès d’autres établissements publics et privés. D’ailleurs, dans le cadre du « Andao Hamaky Boky an-tsekoly », le ministère fera circuler une malle tournante contenant 150 livres auprès des écoles. Cette malle va donc rester à l’ESCA pendant deux semaines avant de poursuivre sa route vers un autre établissement. Un système qui sera aussi adopté dans les 22 régions du pays. Pour la sélection des établissements, cela se fera en collaboration avec le ministère de l’Éducation nationale, selon la ministre Lalatiana Andriatongarivo Rakotondrazafy.
Plus de 1 000 livres en une journée. Outre la malle tournante du ministère de la Communication et de la Culture, l’ESCA a également obtenu d’autres livres à l’occasion de cet événement : 500 livres prêtés par l’Alliance française, 500 livres de la part de l’Association des parents de l’ESCA, mais aussi 150 livres offerts par la ministre en personne à cette école. Cette dernière a d’ailleurs appelé les enfants à consacrer un peu plus de temps à la lecture. « 20 minutes de lecture par jour sont plus bénéfiques que 30 minutes passées sur les réseaux sociaux », a-t-elle déclaré.
Une initiative qui ravit les parents d’élèves. « Madagascar manque de bibliothèques, mais surtout d’événements et d’actions de sensibilisation à la lecture », selon un parent d’élève qui était dans l’assistance. Ce dernier souhaiterait davantage de concours de dictée et d’ateliers d’écriture dans les écoles, pour améliorer à la fois le malgache, le français et l’anglais des jeunes. Lui trouve donc ce projet très louable, à la fois de la part de l’ESCA, mais aussi du ministère de la Communication et de la Culture. De son côté, Rachel Ramanantseheno, enseignante de français à l’ESCA, a parlé de l’importance des heures de bibliothèque pour l’apprentissage d’une langue et du développement personnel de l’élève. Selon les constats de cette enseignante chevronnée, les élèves qui n’ont pas l’habitude de lire des livres éprouvent des difficultés à trouver des idées lors des exercices de composition écrite.
Anja RANDRIAMAHEFA