
Présent au pays, Bara Ravaloson, fervent défenseur du rock avant d’être un jazziste émérite, va monter sur la scène du Fara West samedi soir.
Le Fara West, un lieu au plus près des étoiles sur les hauteurs de Faravohitra, s’apprête à accueillir une formation sous la houlette d’un « oiseau migrateur », Bara Ravaloson, samedi à 20h. Le meilleur spot du week-end sans doute, avec comme accompagnateur, le guitariste en vue du moment, Joro Rakotozafiarison, Tonny Mahefa à la basse, Kevin Mirija au saxophone et Vatsiahy Ravaloson au piano. Du beau monde, représentant la vague montante du jazz de la capitale. Le chanteur français « originaire d’Armentières », Loïc Lantoine, y fera également un petit tour.
Le terme « oiseau migrateur » sied bien à ce jazziste autodidacte. Ayant fourbi ses armes à Madagascar, il s’envole pour la France en 1978. Sur la Grande Ile, il s’imposait sur les scènes de la Capitale en jouant du rock et s’investissait en homme d’orchestre. Il maîtrise à la fois la contrebasse, la basse, la batterie, les percussions… Bref, tout ce qui tamponne et qui rythme. Arrivé sur le sol français, il « découvre le jazz », une musique qu’il ne lâchera jamais d’ailleurs. Entre temps, il découvre également des références comme Duke Ellington, Monk, Coltrane, Parker…
Bara Ravaloson suit une formation de cinq ans en contrebasse, à l’école de musique d’Hellemmes-Lille. Il croise les pas de Clark Terry, alors trompettiste de Duke Ellington, dans des masters class. Il côtoie les meilleurs comme Eric Barret, Sylvain Bœuf et Daniel Beaussier. Il trouve également sa voie, le jazzman « entame une carrière autant comme batteur que contre bassiste ». Le monde le découvre, mais lors de ses voyages et ses pérégrinations, il n’oublie jamais la terre de son éclosion musicale.
Le maître des lieux, Eric Rakotoary, est tout fier d’accueillir un des meilleurs musiciens de sa génération. « Nos soirées sont de belles occasions de se rencontrer en musique », annonce-t-il. En ces jours frileux, un lieu assez chaleureux comme celui qui se trouve à Faravohitra réchauffera les cœurs. Mélomane, simple noctambule, jazziste confirmé, amateur de soirée « relax »… tout le monde est le bienvenu.
MaminirinaRado