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jeudi, juillet 3, 2025
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Violations du « Toky Nomena » : 49% par l’IRD, 42% par les indépendants, 3% par l’ADN

Les statistiques ne changent pas. Jusqu’à la date d’hier, 95 sur les 151 députés fraîchement élus ont signé le « Toky Nomena », et 553 candidats sur les 810 reconnus par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) y ont adhéré. Par ailleurs, sur les 257 candidats aux législatives non signataires de la charte, 56 sont élus. C’est ce qu’a révélé le rapport du Comité paritaire pour la charte (CPC), hier, dans un communiqué dressant le bilan et la synthèse du suivi du respect du « Toky Nomena », par les candidats aux élections législatives 2019.

Violations. Depuis l’instauration de cette charte, laquelle est considérée comme une balise pour éviter les dérives, ce n’est pas son non-respect qui manque. Et une fois de plus, les statistiques le soulignent. 64% des violations du « Toky Nomena » ont trait aux périodes de précampagne et de campagne, en l’occurrence, à la transgression des textes législatifs et réglementaires y afférents. Le CPC avance même que, « les candidats ont profité du vide juridique régissant la campagne électorale ». Mais ce n’est pas tout. 30% de ces violations concernent les irrégularités et fraudes électorales lors du jour du scrutin, entre autres, « la modification des résultats par ratures et surcharges des procès verbaux ». Et 6% portent sur le postélectoral, c’est-à-dire sur le contentieux électoral. Le CPC souligne, également, « la quasi-inexistence de débats constructifs autour du rôle des députés. »

Entités. Par ailleurs, il est à noter que le CPC a bel et bien suivi de près les entités signataires (ou adhérentes)  de la charte qui ont violé le « Toky Nomena ». Une fois de plus, les statistiques le démontrent : 49% des candidats qui l’ont violée sont issus de la plateforme IRD (Isika Rehetra Miaraka amin’i Andry Rajoelina) ; 42% sont des indépendants ; 3% sont du parti ADN (Antoka sy Dinan’ny Nosy) ; et 2% chacun des partis TIM (Tiako i Madagasikara), Dinike (Dina Iombonan-kevitra) et MTS (Malagasy Tonga Saina). Notons au passage que les principaux signataires de la charte émanent de l’IRD, du TIM, du MTS, du MDM, de Matita (Tia Tanindrazana), du GJMP (Groupe des jeunes Malgaches Patriotiques), et bien évidemment, les indépendants.

Recommandations. Pour que cette charte serve véritablement de balise, afin de redorer le blason de l’Assemblée nationale en général et des députés en particulier, le CPC a avancé deux recommandations directrices. Il s’agit d’une part, de faire adopter et d’appliquer, par la chambre basse, un code d’éthique régissant les députés et de renforcer ; d’autre part, la transparence ainsi que la redevabilité desdits députés élus. A suivre.

Aina Bovel

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