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samedi, juillet 12, 2025
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Agriculture et élevage : Des secteurs en nette dégradation à Vakinankaratra

Les populations produisent, mais le problème se trouve au niveau des débouchés.

C’était en l’an 2000 que le Vakinankaratra aurait connu sa dernière prospérité dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage », ont confié quelques représentants des populations locales hier, lors d’une rencontre avec des journalistes de Tanà. Une région toutefois réputée pour sa production de fruits et légumes, comme les carottes, les tomates, la pomme de terre… mais également les céréales, comme le maïs, le paddy, en termes d’agriculture. Côté élevage, selon les témoignages, les populations locales pratiquaient auparavant tous les types d’élevage, mais surtout celui de la vache laitière. « Mais actuellement, tout cela n’est plus que des souvenirs », a-t-on confié. Beaucoup de facteurs auraient en effet provoqué cette situation, dont surtout, la fermeture de l’usine Tiko du président en exil. « Ce qui a provoqué de nombreuses pertes pour la population, car les nombreux produits issus de l’agriculture et de l’élevage ne trouvent plus de débouchés. Par conséquent, il n’y a plus aucune stabilité de prix des produits après chaque récolte, car la population déjà habituée à beaucoup produire ne pense plus qu’à vendre à tous les prix leurs produits », explique pour sa part le Maire de la Commune rurale d’Andranomanelatra, région du Vakinankaratra. Ainsi, selon toujours les explications, les populations locales commencent maintenant à ne plus avoir de bénéfice dans leurs activités habituelles.

200 Ar. A titre d’exemple, le prix du kilo de tomates est actuellement de 800 à 1 000 Ar dans cette région. Mais en pleine saison (mi-février jusqu’en avril), le prix peut chuter jusqu’à 200 Ar puisqu’en deux jours, la production peut atteindre les 5T. « Cette quasi inexistence de la structuration du prix à cause de l’inexistence de débouché pose un réel problème. C’est le chemin de la perte. Une situation qui a poussé la plupart des gens à abandonner le secteur », poursuit le Maire de la CR d’Andranomanelatra. « Même la production de lait qui a fait également la réputation de la région il y-a quelques années, commence maintenant à être également abandonnée, car les collecteurs se font de plus en plus rares », confie-t-on. La majorité des lieux dans cette région aurait à peu près le même problème, dont surtout les communes rurales. Ainsi, les solutions suggérées par les populations locales pour le redressement de l’économie sont entre autres, la réouverture de Tiko, l’augmentation du montant des subventions communales (actuellement à environs 9 millions d’Ariary pour une CR locale), l’installation de l’électricité, la prise en charge de l’avenir des jeunes…

Arnaud R.

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