
La Foire Internationale du COMESA (Marché commun d’Afrique orientale et australe) intitulée Source 21, s’est tenue tout récemment à Naïrobi Kenya.
Des opérateurs économiques membres du SIM (Syndicat des Industries de Madagascar), du GEFP (Groupement des Entreprises Franches et Partenaires) et de l’HOREB (Hygiène, Organisation et Restauration de l’Environnement et de la Biodiversité), y ont participé activement pour représenter Madagascar. Le thème a été axé sur la « labellisation de la qualité ». A cette occasion, tous les 21 pays membres de ce bloc régional, reconnaissent que l’application de la Zone de Libre Echange est maintenant incontournable. Pour pouvoir s’y préparer, Madagascar prône le développement durable en valorisant ses produits naturels, et ce, par le biais des activités de RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprises) des opérateurs économiques adhérant au référentiel HOREB.
Sécurité sanitaire. Des stratégies visant à renforcer la compétitivité des industries locales ont été ainsi discutées dans le cadre de cette foire internationale du COMESA. L’application d’une norme reconnue par tous y est également évoquée afin de conquérir le marché international. Or, « nous, les opérateurs ayant adhérés au référentiel HOREB, avons déjà dépassé cette norme. Nous lançons entre autres, les bonnes pratiques agro-écologiques afin d’assurer l’équilibre de la biodiversité. Ce qui permet d’éliminer la prolifération des insectes nuisibles aux cultures, et par la suite, la propagation des épidémies. Il n’y a plus besoin ainsi d’utiliser des produits chimiques durant la campagne culturale. L’objectif vise en fait à redorer l’image de Madagascar en tant que fournisseur de produits 100% naturels, contribuant à la sécurité sanitaire des consommateurs finaux », a expliqué Faly Rasamimanana, le directeur général de Faly Export, l’initiateur du concept HOREB.
Plateforme virtuelle. Convaincus de cette stratégie, les opérateurs nationaux présents, ont décidé de mettre en place une plateforme virtuelle en marge de cette réunion à Naïrobi. « A peu près six opérateurs économiques œuvrant dans les filières agro-alimentaires, huiles essentielles, confection et transformation de cuir, viennent d’adhérer au référentiel HOREB. Personne n’est propriétaire de celui-ci, ce n’est qu’un concept. Et ceux qui ont la même vision, l’appliquent en vue d’assurer le développement durable à Madagascar », a-t-il fait remarquer. Les membres de cette plateforme virtuelle s’engagent déjà à entamer dès cette année un projet d’arboriculture pour assurer la sécurité alimentaire et développer l’industrialisation grâce à la disponibilité des fruits, considérés en même temps comme une matière première abondante exploitable. Un projet de reboisement de bambou n’est pas en reste en vue d’une protection des sols arables contre l’érosion. Le principe de l’agro-écologique y sera appliqué. Et tout cela se fait dans le cadre des activités de RSE de ces entreprises concernées.
Appel lancé. Par ailleurs, Faly Export a mis en place un institut de développement durable afin de former dix étudiants pour redynamiser des filières d’exportation. Celui-ci est implanté dans le centre de formation à Antetezambaro, à Toamasina. Cependant, « une personne veut détruire tout ce projet de développement durable. Elle a effectué des faux et usages de faux en ne laissant même pas les bailleurs qui ont financé la construction de ce centre à hauteur de plus de 800 millions Ar, à y entrer. Nous lançons ainsi un appel aux autorités compétentes à revoir ce dossier pour que la justice soit faite », a conclu Faly Rasamimanana.
Navalona R.