Des intellectuels du district de Betroka qui résident dans la capitale ont rencontré, hier, la presse pour exiger l’ouverture d’enquêtes objectives sur l’incendie des maisons, commis par des éléments des forces de l’ordre le 28 juin 2019 dans la village de Mangily, fokontany de Soahazo, commune Ivahona dans ce district. Ils se sont soulevés après avoir été informés que les victimes ont été ordonnées de s’acquitter des droits de fourrière de plus des 300 zébus, que les éléments des forces de l’ordre, accompagnés de civils, ont saisi dans leur village, ce 28 juin, suite à une accusation de vols de bovidés. La famille a déboursé plus de 5 millions ariary dans ce cadre, sans pour autant pouvoir rentrer dans leurs droits de possession sur le bétail concerné puisque leurs carnets de bovidés ont été brûlés dans l’incendie de leur maison lors de la saisie de ces bovidés. Ce groupe d’intellectuels estime que ce fait semble dépasser les bornes pour illustrer le non-droit vécu par la population des zones rurales. Pour un juriste originaire de Betroka, le paiement du droit de fourrière cautionne déjà l’appartenance de la chose saisie. Or, le titulaire du récépissé de paiement de ces droits n’aura plus l’opportunité de récupérer la totalité de ces zébus en cas de restitution des objets saisis. Un communiqué officiel annonçant une tentative de vols par effraction à la fourrière de Betroka indiquant récemment que moins de 90 têtes de zébus y sont gardées actuellement au lieu des trois centaines. Ces intellectuels de Betroka lancent alors un appel aux autorités compétentes à résoudre dans les plus brefs délais. D’après eux, « tout retard dans la résolution de ce nœud gordien peut être interprété comme une complicité tacite des responsables dans les actions de spoliation des biens des sans-défenses, compliquant la lutte contre la corruption et l’impunité engagée par l’Etat ».
T.M.
Betroka : Rebondissement dans l’affaire du village incendié par les forces de l’ordre
Articles qui pourraient vous intéresser