La question qui se pose est : existe-t-il encore des endroits où l’on ne risque pas de croiser des malfaiteurs ou des voleurs à la tire à Antananarivo. Le verdict est sans appel ; aucune des personnes qu’on a interrogées, d’Ambatomainty à Ampitatafika, n’a osé affirmer le contraire, Antananarivo est infesté de bandits de tous genres qui squattent les moindres recoins de la capitale. « Actuellement, la sagesse est de ne pas sortir la nuit. Même pour acheter du pain à l’épicerie qui se trouve à deux pas de la maison, on n’est pas à l’abri d’une attaque ! » selon Rindra, un habitant d’Anjanahary. En effet, la situation ne cesse de s’empirer dans la capitale, qu’on soit en voiture, à moto ou encore à pieds, les malfaiteurs ne sont jamais très loin. De plus, les « mpanendaka » agissent désormais en plein jour, le mal n’attend donc plus le coucher du soleil.
Un phénomène qui ne cesse de gagner du terrain. « Dans les années 90, on savait se défendre à Ampefiloha, les habitants faisaient peur aux brigands. Mais ces derniers temps, on remarque quelques malfaiteurs qui traînent dans nos ruelles », a déclaré Rija. En effet, il suffit de lire les publications des internautes sur Facebook pour comprendre que, l’insécurité ne cesse de gagner du terrain dans la ville des mille. Presque chaque semaine, on peut y lire des plaintes des personnes victimes de vol à la tire à Faravohitra, Ankadivato, 67 ha et bien d’autres fokontany encore. Il est donc tout à fait normal que la population s’inquiète, après tout, est-ce que tout le monde n’a pas droit à la sécurité dans cette société ?
Anja RANDRIAMAHEFA