
Ils sont venus, ils sont tous là : anciens Premiers Ministres, anciens et actuels Maires, ex-députés. Jean Rabehaja, ancien maire, actuel député. Personne n’a boudé l’appel de Jean Bruno Ramahefarivo, directeur général de Base Toliara (BT). Seul Siteny Randrianasoloniaiko a brillé par son absence, le député n’étant pas à Madagascar pour écouter la réponse du berger à la bergère. La salle de l’Amazone s’est avérée exigüe pour contenir tant de monde hier pour assister l’énième explication du DG, sur l’exploitation de l’ilménite sans porter trop de préjudices aux pécheurs et à l’environnement.
Le général Camille Vital ne s’en est pas caché et a déclaré, haut et fort, qu’« il faut que le projet avance, c’est une opportunité pour donner du boulot à nos jeunes. Il y a un cahier des charges, c’est parce que tout a été respecté que BT a obtenu ses permis ». L’ancien ministre de la Transition Masimana a émis quelques réserves tout de même sur la question de redevance qu’il aurait aimé davantage au profit de la caisse Malgache car « tout a augmenté depuis 20 ans que le projet a commencé à s’implanter ». D’autres notables se méfient de l’action du Gouvernement car la transparence n’est pas de mise. Un ancien ministre des mines a bien voulu donner son opinion « l’exploitation minière existe dans le monde entier, Madagascar n’est pas le premier pays à l’inaugurer. Il faut regarder le côté positif du projet et ne pas s’attarder sur l’aspect négatif. On ne fait pas d’omelette sans casser des œufs».
Charles RAZA