
Il y a trois décennies, le « Faribolana Sandratra » s’est lancé dans un combat pour la préservation de la langue malgache. Plusieurs auteurs de renoms ont été au four et au moulin pour sauver cette langue « agonisante ». Le cercle des poètes fête un grand anniversaire cette année.
Trente ans d’activités, le « Faribolana Sandratra » ou le cercle des poètes malgaches se réserve cinq jours pour fêter en grande pompe cet anniversaire. Du 17 au 21 septembre, l’association va investir la salle Dox à la Bibliothèque Nationale Anosy. Parmi les programmations de cette célébration se trouve le « Poa-tsatroka » pour Nalisoa Ravalitera le 21 septembre à partir de 15 h. Ce sera aussi l’occasion pour présenter au public les recueils de poèmes : « Mavana » et « Ambony Rahona ». En apparence, cette célébration n’a pas d’activités spécifiques. Il y aura des conférences-débats, une exposition et diverses rencontres. Il n’y a pas de quoi crier à l’évènement du siècle. Par contre, ce sera le moment de découvrir la génération montante de la littérature malgache telles les Ny Iraka, Nary Mamitiana, Avelo-Nidor, l’un des jeunes les plus productifs de la poésie malgache actuellement, Zazangaly…
Les ramifications. Plus précisément, le « Faribolana Sandratra » a été fondé le 11 janvier 1989. Il est inscrit dans le registre administratif en étant une association légale. Les pionniers sont des grands noms de la littérature malgache, des progressistes en somme comme Elie Rajaonarison, Solofo José… Actuellement, ce sont des personnalités comme Nalisoa Ravalitera, Coco, Ranoe et bien d’autres qui se trouvent à la tête de cette association. Si le quartier général se trouve à Antananarivo, au Tahala Rarihasina. D’autres villes du pays abritent des membres : Antsirabe, Toamasina, Tsiroanomandidy, Vatomandry, Mananara Avaratra, Fianarantsoa, Ambatondrazaka… Le cercle des poètes rassemblent actuellement plus de 200 membres. Et cela n’est pas prêt de s’arrêter puisque les ramifications en Itasy vont s’ajouter. Il ne reste plus qu’à espérer que les jeunes apportent plus d’ouverture et de dynamique à « Faribolana Sandratra ». Un cercle que certains pensent trop renfermé sur lui-même, pire qu’une huître, depuis quelques années.
Maminirina Rado



