Pour ceux qui ont vécu les instants mémorables de la visite du pape Jean Paul II à Madagascar en 1989, il reste des souvenirs ancrés à jamais au fond de leur mémoire. Trente ans après, ils vont retrouver la même allégresse avec un autre souverain pontife , François, aussi charismatique que son prédécesseur. Sa venue à Madagascar survient à un tournant de la vie de la nation. Pour les Malgaches, sa présence sera une source de déconfort spirituel et elle devrait leur insuffler cette force leur permettant d’aller de l’avant.
Deux jours de communion avec le pape
Le Saint Père arrive dans un pays qui est en mutation. Madagascar veut se délester du poids d’un passé qui le handicape. Les Malgaches espèrent un renouveau dans tous les domaines, mais cela ne se fera pas du jour au lendemain. Les efforts faits sont encore insuffisants et, c’est toute la société qui doit se mobiliser pour ce faire. La venue de ce pape proche des pauvres et des déshérités, mais étonnamment moderne, est une source de réconfort spirituel. Le pape François vient ici en connaissant parfaitement la situation qui règne dans la Grande île. Il a déjà délivré un message au peuple malgache. Quand il sera sur place, il en délivrera d’autres qui permettront d’éveiller les consciences. Le million de fidèles qui sera en communion avec lui durant ces deux jours considère sa venue comme une bénédiction et espère qu’elle fera retrouver ce sens du vivre ensemble ressenti auparavant. Cette visite du Pape permet de focaliser l’attention des médias internationaux sur la Grande île. Il s’agira d’une découverte de ce peuple malgache qui est très attachant et qui peut se mobiliser pour un événement aussi exceptionnel. Cette présence du Saint père doit bénéficier aussi aux dirigeants qui vont s’inspirer des messages délivrés.
Patrice RABE