Le passage du pape apporta une embellie dans la vie politique malgache . Le rappel des recommandations du souverain pontife ne devrait pas être superflu, mais d’ores et déjà, ceux qui l’ont écouté ont été marqués par la force des propos tenus tout au long de ces trois jours. Ils ont d’autant plus marqué ces derniers qu’ils l’auront été avec beaucoup de calme. A présent, le retour à la dure réalité ne devrait pas décourager les Malgaches, ils sont bien au contraire armés pour affronter les multiples difficultés qui vont se présenter.
Après la visite du pape, continuer sur la lancée
Ce sont des propos sans fard que le pape François a tenus à chaque occasion. Il a énoncé des vérités qui ont pesé sur la conscience de son auditoire. L’assemblée qui était à Iavoloha a écouté un discours où tous les maux de la société actuelle ont été passés en revue. Les notions de générosité et d’ouverture sur les autres ont été rappelées. Mais, ce sont la « pauvreté inhumaine » et la déforestation qui auront surtout été au centre de ses préoccupations. La réponse du président de la République cadrera parfaitement avec les recommandations du Saint – Père. Puisqu’il renouvellera ses « velirano ». Pour les simples citoyens, ces paroles du souverain pontife résonnent comme un encouragement à une moralisation de la vie publique. Elles doivent mettre un frein à toutes ces malversations qui empêchent le pays de progresser. Les dirigeants sont donc maintenant mis face à leurs responsabilités. L’assainissement de l’administration et de l’Etat est une priorité. Les déclarations faites par le chef de l’Etat à plusieurs reprises doivent ne pas rester lettres mortes. Les efforts fournis pour faire de cette visite du pape un succès ont été méritoires et montrent que, quand on veut, on peut. Nos dirigeants doivent donc continuer sur cette lancée et tirer le pays vers le haut.
Patrice RABE