
La douane malgache multiplie les efforts pour lutter contre les différentes formes de trafic aux frontières. Et ce, avec de bons résultats puisque 1.245 grammes d’or et 255 grammes de saphir ont été saisis
Septembre noir pour les trafiquants. La douane de l’aéroport international d’Ivato redouble de vigilance et détecte de plus en plus les trafics. Les saisies se multiplient.
Record
Et le mois de septembre 2019 enregistre un record puisque en moins de deux semaines quatre tentatives de trafic ont été détectées. Le 08 septembre, sur un vol à destination de l’Ile Maurice, une dame de nationalité indienne a voulu faire sortir illicitement 305 grammes d’or sommairement travaillés et non poinçonnés qu’elle a portés avec elle en forme de bracelets. Les agents de la douane ont pu découvrir le trafic grâce à une fouille corporelle. Le 10 septembre, toujours sur un vol Air Mauritius, deux dames encore de nationalité indienne à destination de Mumbai ont embarqué avec elles, 475 grammes d’or sommairement travaillés. Le mode opératoire est le même que les présumés trafiquants ont porté l’or avec elles, sous forme de bracelets. Là encore, la fouille corporelle a permis de détecter le trafic. Le 09 septembre, les douanes ont réalisé sa première saisie de saphir d’une quantité de 255 grammes que deux dames de nationalité indienne ont voulu exporter sans déclaration vers Mumbai à bord d’un vol d’Air Kenya. Les pierres précieuses étaient emballées dans des pates à modeler puis dissimilés dans des supports de roulettes de bagages à main. Un stratagème qui n’a pas pu tromper les agents des douanes qui ont repassé les bagages au scanner et procédé à une fouille physique. Le 11 septembre sur un vol d’Air Seychelles à destination de Mumbai, un homme de nationalité indienne a également tenté d’exporter illicitement 465 grammes d’or brut, en lamelle, sous forme de bâtonnet. Il les a cachés dans des boîtes de conserve emmenées dans une valise qui lui faisait office de bagage à main. Suspectée au scanner, la valise a été par la suite fouillée. L’autre trafic remonte au 06 août et portait sur deux fusils à pompe et un pistolet automatique qu’une Malgache en provenance de France a tenté d’introduire à Madagascar. Le 19 juin sur un vol de Kenya Airways à destination de Mumbai, une autre dame de nationalité indienne a également tenté d’exporter illicitement 225 grammes d’or sommairement travaillés. Une fois de plus, il s’agit d’une tentative d’exportation sans déclaration de marchandises prohibées et non respect des formalités relatives au rapatriement des devises.
Orientations
Bref, les trafiquants procèdent actuellement à différents modes opératoires pour tenter d’exporter illicitement les richesses du pays. Face à cela, la Direction générale des douanes a, depuis, renforcé ses actions dans la lutte contre le trafic illicite, ce en se focalisant sur trois principales orientations : renforcement en capacité des agents, utilisation de matériels de ciblage et de détections plus performantes et renforcement de la collaboration avec les autres entités. Tout cela en rejoignant ses actions pour mieux gérer les frontières. Des engagements qui ont, en tout cas, porté leurs fruits. Outre la lutte contre les trafics, ces efforts ont le mérite de renflouer les caisses de l’Etat. En effet, les trafiquants ont pour la plupart opté pour la voie transactionnelle ; c’est-à-dire paiement des amendes, droits et taxes relatifs aux marchandises exportées. Ces actions ont réaffirmé le rôle primordial de la douane malgache dans la lutte contre le trafic illicite et surtout son rôle dans la protection du patrimoine national et de protection des citoyens ; la douane étant le dernier rempart aux frontières. Les résultats qui ont été obtenus illustrent les engagements pris par les douanes malgaches pour plus de professionnalisme et de rigueur dans leurs actions.
R.Edmond.