Le chiffre de 1.600 milliards d’ariary a de quoi donner le vertige. Les dettes de la Jirama doivent être épurées pour que la société nationale puisse repartir sur des bases solides. Pour le consommateur, ça va être une potion amère car il devra prendre sa part dans les efforts à fournir pour assainir des comptes qui sont au rouge depuis des années. Le rapport de la banque mondiale est sans complaisance et il est accompagné d’un plan de redressement qu’il va financer. Si le salut est à ce prix, les efforts et sacrifices nécessaires doivent être supportés une bonne fois pour toutes.
Jirama : un plan de redressement qui exige des efforts
La grogne des consommateurs est toujours présente. Elle se comprend aisément car ces derniers ont longtemps souffert des délestages. Malgré les améliorations constatées, il y a toujours des coupures comme celle d’avant-hier à la périphérie de la ville. C’est un des derniers impondérables qui survient dans le réseau électrique de la Jirama, du moins on l’espère. Le rétablissement du courant s’est fait dans la matinée du lendemain. Le redressement de la société va s’opérer et elle nécessite des ajustements tarifaires pour les consommateurs les plus aisés. Ces derniers verront leur facture augmenter, mais il s’agit d’un effort à fournir pour assainir des comptes qui sont dans le rouge. Mais dans le même temps, le plan de redressement permettra de répartir sur des bases saines. Il devrait être mené avec rigueur, la banque mondiale étant l’une des parties prenantes. La volonté politique semble réelle. Les responsables savent qu’ils doivent réussir après les années de laisser aller qui ont mené la Jirama au fond du gouffre. A présent, les consommateurs vont suivre l’évolution de la situation très attentivement. La pilule sera certainement difficile à avaler , mais le redressement de la société d’Etat est à ce prix.
Patrice RABE