La présidente du Vert exige la mise en œuvre effective de la réconciliation nationale.
Le coup d’envoi du Congrès de la Fédération Internationale des Verts Africains (FIVA) sera donné ce jour au Colbert Antaninarenina. En effet, mis à part le président du Vert rwandais, Franck Abineza qui assure actuellement la Présidence du FIVA, une vingtaine de leaders des partis Verts (24 au total) venant de 19 pays du Continent africain sont également attendus à Antananarivo. Pendant deux jours, ils feront le point sur la situation de la dégradation actuelle de l’environnement et les impacts du changement climatique. Une occasion également d’élaborer une stratégie commune pour promouvoir la Croissance verte et de renouveler le bureau du FIVA. A noter que la présidente du Parti Vert malgache, Saraha Georget Rabeharisoa est la Vice-présidente de ladite Fédération depuis 2009. Le leader du « Hasin’i Madagasikara » qui, bien malgré son échec au premier tour de l’élection présidentielle, se prépare actuellement pour revenir au plus haut niveau de la scène politique et pourquoi pas de monter au pouvoir plus tard. D’autant plus que désormais, le Vert malgache commence à se rapprocher des pays membres de la SADC, l’Afrique du Sud et la Zambie.
« Ni… ni… ». Hier, Saraha Georget Rabeharisoa a réagi à la situation politique actuelle qui, selon ses dires, est « bloquée complètement ». « Un blocage qui constitue la suite logique d’une élection forcée et organisée à la hâte ». D’après la présidente du « Hasin’i Madagasikara », « après que les deux principaux protagonistes de la crise, à savoir, Marc Ravalomanana et Andry Rajoelina ont été frappés par le ni… ni…, les Malgaches n’avaient pas du tout été prêts pour une troisième voie. C’est pourquoi, nous sommes revenus actuellement à une nouvelle phase transitoire ». Pour l’ex-candidate à la Présidentielle, « le gouvernement Kolo Roger est identique au gouvernement Beriziky où toutes les tendances politiques protagonistes durant la crise cohabitent à l’Exécutif et au Parlement. Ce qui fait que Madagascar vit une situation d’exception dans la pratique démocratique où le président élu ne possède aucun député et ne fonde son propre parti politique que quatre mois après son élection ». « La difficulté actuelle à déterminer un président de l’opposition constitue le fruit de cette situation », estime-t-elle.
Opposition. Pour Saraha Georget Rabeharisoa, actuellement, on ne peut qu’envisager une opposition extraparlementaire dans la mesure où à cause du manque d’éthique et de déontologie dans la pratique politique, tous les députés se bousculent pour soutenir le président en place. Pourtant, logiquement, l’opposition devrait être dirigée par le candidat malheureux du second tour de la Présidentielle. Cependant, le numéro Un du Parti Vert se dit contre une « opposition de haine ». Selon elle, former l’opposition ne devrait pas constituer une priorité dans la mesure où le programme de société du régime actuel reste flou, voire inexistant. Elle pointe du doigt également certains ministres qui ont accepté d’adhérer au gouvernement mais qui contredisent sans-cesse le président de la République. Saraha Georget cite notamment le cas du ministre de l’Education nationale sur la situation des enseignants FRAM et du ministre de l’Energie, à propos de sa déclaration concernant le prix de l’électricité.
Vérité – Réconciliation. Quoi qu’il en soit, la présidente nationale du Parti Vert persiste et signe en réclamant la mise en œuvre de la réconciliation nationale. « Chose qui n’est pas du tout effective jusqu’ici », selon ses dires. Et ce, dans la mesure où il reste encore des exilés politiques et des stations de médias fermées. Aussi Saraha Georget Rabeharisoa, optant pour la mise en œuvre du processus Vérité – Réconciliation, lance-t-elle un appel à l’endroit du FFM et du FFKM afin de prendre leurs responsabilités. Pour ce qui est du retour de l’ancien président, Marc Ravalomanana, le leader du « Hasin’i Madagasikara » estime que « l’Etat devrait afficher clairement sa position et d’expliquer si c’est l’exilé d’Afrique du Sud qui ne souhaite pas rentrer ou bien c’est le régime qui est contre son retour au pays ». « Le sujet nécessite une véritable volonté politique des dirigeants », estime-t-elle. A noter que mis à part les dirigeants des Verts africains, des représentants du Global Greens, des membres du Corps diplomatique et consulaire résidant dans la Grande Ile et quelques membres du gouvernement sont également invités à la cérémonie d’ouverture du Congrès du FIVA au Colbert.
Davis R