
Les membres de son nouveau bureau politique seront élus lors du futur congrès national du parti, prévu se tenir avant les Communales.
Les grands partis s’organisent en vue des prochaines communales. Le HVM (Hery Vaovao ho ani Madagasikara), après avoir mis en place son instance dirigeante, se met en ce moment à l’installation de sa base. Du côté du Tiako I Madagasikara, le processus de la réconciliation touche à sa fin. On n’attend que la signature d’une convention pour matérialiser cette réconciliation. Hier, une réunion importante des dirigeants et des anciens parlementaires du TIM s’est tenue à Faravohitra. Une occasion pour la majorité des participants à cette réunion d’opter pour le « rassemblement » et non le « renforcement ». Renforcement veut dire qu’on maintient les structures et les responsables déjà là. Dans ce cas, ceux qui reviennent après la réconciliation ne feront que renforcer ces structures et ces responsables. Tandis que rassemblement implique la réforme de ces structures et la recomposition de l’instance dirigeante du parti. La Convention qui sera signée ne dira rien cependant sur les structures du TIM. Elle se contentera de prévoir une structure qui sera chargée de préparer le congrès national du parti.
Ambitions. C’est au cours de ce congrès national qui aura lieu avant les Communales que les nouveaux dirigeants du Tiako I Madagasikara seront élus. Les ambitions ne manquent pas si le fondateur du parti Marc Ravalomanana décide de se comporter en « raiamandreny » en restant président d’honneur de l’ancienne formation majoritaire. Jusqu’ici, quatre personnalités sont pressenties à la présidence du TIM. Il y a Mamy Rakotoarivelo. Il a été nommé secrétaire général du parti durant la crise. Il y a également l’ancien vice-premier ministre Botozaza Pierrot, membre du dernier bureau politique du parti. Outre ces deux personnalités qui restaient fidèles à Marc Ravalomanana, deux têtes émergent du lot : Rajemison Rakotomaharo et Emile Ratefinanahary dit « Vazaha ». Le premier a créé son propre parti (Mamafisoa) après la chute du régime de Marc Ravalomanana. Candidat malheureux aux dernières présidentielles, Rajemison Rakotomaharo a décidé de retourner au bercail. Quant au second, il faisait partie du camp de Raharinaivo Andrianantoandro, une aile dissidente du TIM qui a décidé de marcher avec Andry Rajoelina pendant la deuxième partie de la Transition.
Imprévisible. Des surprises ne seraient pas à écarter lors du futur congrès national du TIM. Tel qu’on connaît Marc Ravalomanana, un homme imprévisible, il pourrait proposer ou parachuter son épouse à la présidence du parti. C’est dans l’hypothèse que l’ancien chef de l’Etat ne serait pas encore autorisé à rentrer au pays. Cette option lui permettrait d’avoir la mainmise sur le parti qu’il a fondé malgré le fait qu’il ne soit pas encore présent au pays. Lalao Ravalomanana ne serait pas contestée par les militants du TIM. Sa candidature a été deux fois présentée aux dernières présidentielles, mais a été rejetée par la CES. Elle est actuellement poussée par ses partisans à briguer la mairie de la Capitale. Mais avant les Municipales, Lalao Ravalomanana serait propulsée à la présidence du TIM. A noter que l’ancienne Première Dame a rejoint avant-hier l’Afrique du Sud pour recevoir les consignes de son mari sur ce que devrait être la conduite à tenir par ses partisans devant l’évolution de la situation politique à Madagascar.
RAJAOFERA Eugène