Presque deux ans sans solutions, les étudiants boursiers du Gouvernement malgache en Chine appellent maintenant: « Au secours !», d’après le communiqué qui nous est parvenu hier. La situation s’aggrave, dit cette lettre. « C’est la lutte pour la survie », confie-t-on. Selon les explications, à cause des dettes non payées, les universités chinoises commencent maintenant à sortir leurs griffes. « A l’exception de China University of Geosciences Wuhan dans laquelle une centaine d’étudiants boursiers de l’Etat malgache viennent d’avoir des faveurs particuliers, toutes les universités au sein desquelles nous faisons nos études nous mettent maintenant sous pression », affirment d’ailleurs nos interlocuteurs dans ce pays.
31 décembre. Du coup, l’on affirme que les universités chinoises se sont accordées à appliquer finalement les sanctions si jusqu’au 31 décembre, la situation ne s’arrange pas. Ainsi, d’après toujours ce communiqué, il y en a qui risquent de recevoir des lettres de renvoi si les dettes (frais de scolarité, loyers,…) ne seront pas réglées aussitôt. D’autres ont été menacés d’une annulation de crédit (révocation des efforts effectués). Et certains peuvent dire bye-bye à leurs prolongations de visa. «Ce, outre la honte que nous avons tous les jours envers d’autres étudiants qui proviennent d’autres pays », se désolent ces étudiants. Et ces derniers soulignent également que les universités chinoises n’accepteront plus des lettres de négociation de la part de l’Etat Malgache. Ainsi de faire savoir également que tous les renseignements leur concernant ont été déjà envoyés aux différentes autorités chinoises afin d’en faciliter l’identification. Face à tout cela, il est maintenant inutile de rappeler à l’Etat malgache à quel point ces étudiants à l’étranger ont besoin d’aide. A part ceux qui ont été soutenus par l’université de Wuhan, ils sont encore plus d’une centaine à vivre ce tourment, selon les précisions.
Arnaud R.