Jusqu’au prochain face-à-face marchands-CUA, la vie reprend à Analakely, Behoririka et les alentours. Un retour à la normale, ou à l’anormale, c’est selon.
Après les quelques remous d’hier, les choses sont revenues à la normale : Analakely retrouve son visage habituel, sa pagaille quasi-permanente et ses embouteillages légendaires aux heures de pointe. Les marchands des rues ont obtenu quelques jours de sursis à l’issue de la rencontre entre les responsables de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) avec les marchands des rues, hier. Ces derniers peuvent donc retrouver, jusqu’au 25 juin, leurs « lieux de travail » habituels, à savoir les rues et les trottoirs du centre-ville. En cette veille de la fête nationale où les marchands espèrent voir grimper leurs recettes journalières, ce sursis accordé par la CUA est perçu comme une petite victoire par les marchands. Mais rien ne garantit qu’une fois l’échéance arrivée, ils libéreront les chaussées et rejoindront les nouveaux emplacements qui leur seront proposés.
Parking. Depuis des années, la présence des marchands qui squattent les trottoirs, chaussées et les zones piétonnes du centre-ville affecte énormément la fluidité de la circulation et aggrave la « pénurie » de parking, le peu d’espace disponible étant, par ailleurs, occupé en grande partie par les marchands de voiture d’occasion. C’est le cas notamment sur l’avenue de l’Indépendance où les visiteurs peinent à trouver un endroit pour se garer. On effectue plusieurs tours avant de tomber, avec un peu de chance, sur un espace qui se libère. D’autres renoncent tout simplement à la voiture et viennent en taxi-be, en taxi ou à pied, quand c’est possible. L’endroit voit d’ailleurs, se développer toutes sortes d’activités informelles, voire illicites, qui viennent se greffer autour. Bref, la gestion des marchés et des espaces dans le centre-ville relève d’un problème de fond et à multiples facettes. En attendant une solution pérenne que les équipes successives à la CUA n’ont pas réussi à trouver jusqu’à présent, les choses reprennent leurs cours à Analakely et les environs.
Hanitra R.