
Rares sont les esthéticiens à Madagascar. Nick Larry Rakotondrasoa en fait partie. Maquiller est sa seconde nature. Grace à sa capacité, les femmes sortent plus belles qu’avant.
Rien que d’évoquer le nom d’un maquilleur, bon nombre de personnes imaginent un homme toujours souriant, charmant, qui est aux petits soins pour ses clients. Embellir une femme est un art à part entière qui demande de l’inspiration. Choix des couleurs, harmonie des ombres, place des fards, sont des étapes essentielles. Nick Rakotondrasoa est connu pour ce talent. Visage rond, ovale, rectangulaire, carré, cicatrisé, tous viennent chez lui pour se faire maquiller.
« P’tit modeux ». Tout commençait quand il avait dix ans. Nick Rakontodrasoa aime la beauté, la classe et l’élégance. Il a une façon de s’habiller avec recherche. Il n’a jamais oublié de se coiffer avant d’aller à l’école. La charité bien ordonnée commence par soi-même. Mais Nick aime aussi s’occuper des autres. Pendant que les garçons de son âge jouaient au ballon, Nick maquillait des jeunes filles. C’est là que l’idée est venue : « un jour, je serai un maquilleur professionnel ».
Pinceau magique. A 17ans, il décide de s’évoluer dans le domaine en regardant des tutoriels et en s’informant sur les compositions des produits, les marques. Au début, il commence à maquiller ses clients à domicile. « Je faisais des portes à portes pour maquiller les jeunes femmes ». Quatre mois après, l’affaire commence à marcher. Il décide d’ouvrir une page sur facebook et publie son savoir-faire. En 2018, le travail porte ses fruits. Il collabore avec des stylistes, des artistes ainsi que des grands salons de beauté de la capitale. Dès lors, il fait partie des meilleurs maquilleurs. Que ce soit dans les coulisses d’un défilé, d’une émission TV ou d’une séance photo, il est toujours présent. « J’aime voir la joie sur leur visage quand elles sont maquillées». Cette joie est également apparue sur le visage de Maeva, une de ses clientes.. « La première fois que je l’ai rencontré, j’avais hésité. Je me suis étonnée. Cette fois-ci ce sera un homme qui va me maquiller. Mais une fois le travail fini, je me suis précipitée devant le miroir. Je n’en croyais pas mes yeux», a-t-elle témoigné.
Entre le maquillage et les études, Nick arrive à gérer son emploi du temps. Cet étudiant en Communication des entreprises reçoit une quinzaine de clients par jour lors de la « haute saison ». Le deuxième semestre (juillet-décembre), période de vacances, est qualifié de «haute saison» par les maquilleurs. En effet, le mois précédent était fatidique pour Nick. « Du lundi au samedi, je me réveille à 4heures et je reçois des clients». Le monde du maquillage semble être un monde idéal mais lorsque l’on gratte un peu, on découvre des journées de travail de plus de dix heures sans pause. Cependant, le jeune homme considère que maquiller est plus qu’un travail. C’est une mission. « Être maquilleur n’est pas seulement embellir la personne. Cela redonne à la personne une confiance en elle».
A part le maquillage, Nick Larry Rakotondrasoa aime construire, bâtir. « Si je n’étais pas maquilleur, je serais forcement un architecte. J’aime dessiner des maisons. J’ai même téléchargé une application de simulateur de déco », a –t-il avancé. Ce jeune homme est un décorateur. « Il n’y a rien de mieux que de faire ce qu’on aime dans la vie ».
Iss Heridiny