Journée mouvementée hier du côté d’Ambohitrimanjaka avec le projet Tana Masoandro. Tout a commencé quand un groupe de personnes a détruit les matériels destinés pour marquer le début des travaux. Une première vague de gendarmes était arrivée sur place dans la matinée. Les éléments ont été mal accueillis et pire encore, des jets de pierres fusent de partout.
On parle de deux gendarmes séquestrés durant cette intervention. A cet instant, ses amis ont fait un appel au renfort et dans les minutes qui s’ensuivent, des éléments de l’Emmo/Reg armés jusqu’aux dents sont arrivés sur place. L’affrontement a encore pris de l’ampleur. Les paysans déplorent de leur côté des blessés. Hier dans la soirée, le Secrétariat d’Etat chargé de la Gendarmerie a fait état de quatre blessés dont un grave (entre la vie et la mort) parmi ses hommes. Parallèlement à cette déclaration du numéro Un de la gendarmerie, les affrontements entre les gendarmes, des éléments de brigade ainsi que des éléments d’intervention, et les villageois ont perduré. Des individus armés étaient descendus jusqu’aux rizières pour interpeller les présumés auteurs des actes de violence. Les jets de grenade lacrymogène continuaient au moment où nous mettons sous presse. La route a été coupée au niveau du pont d’Ambohitrimanjaka et les journalistes sur place n’ont pas pu aller jusqu’aux lieux des troubles. Ils n’ont vu que des pneus brûlés, des chahuts dans le noir et les déflagrations des bombes lacrymo.
« Non, on ne peut pas rester les bras croisés, nous avons nos hommes blessés. Je précise qu’à l’heure où je visite ces gendarmes, l’un d’entre eux est dans un état très critique. Il y aura des arrestations pour les instigateurs de ce trouble. Dès lors, le commanditaire de ce trouble sera poursuivi » a précisé le Général Ravalomanana hier dans la soirée. Une manière pour lui, certainement, de mettre en garde les gens contre toute velléité de manifester à l’avenir. Ce dernier est convaincu que des personnes malintentionnées sont derrière ces violences envers les gendarmes. Il a expliqué qu’il n’y avait aucun tir à balles réelles, comme véhiculé sur les réseaux sociaux. « Ce n’étaient que des tirs en l’air pour disperser la foule ». L’affrontement s’est produit le jour où les députés ont invité au dialogue pour résoudre les problèmes concernant Tana Masoandro. Ironie du sort, l’appel a été à peine lancé que des affrontements s’ensuivent.
D.R/T.E/m.L