Le retour remarqué de la diplomatie russe en Afrique est un des faits marquants de cette deuxième quinzaine du mois d’octobre. Le sommet de Sotchi redonne au pays dirigé par Vladimir Poutine une importance qui lui permet de s’imposer encore mieux qu’auparavant sur la scène internationale. La photo des chefs d’Etat au côté du dirigeant du Kremlin n’est pas moins impressionnante que celle des sommets organisés par les Européens ou les Américains. Pour le moment, il n’a débouché sur rien de concret, mais il marque le début d’un rapprochement de la Russie avec un continent qu’elle a longtemps négligé.
L’offensive de la diplomatie russe en Afrique
La Russie a réussi à s’imposer comme une puissance incontournable sur la scène moyen orientale, en damant le pion aux Américains et aux Européens. Elle a réussi à faire accepter à la Turquie un cessez-le-feu et son plan de sortie de crise. Les Etats Unis et l’Europe reconnaissent l’importance de leur influence dans cette partie du monde. La diplomatie russe n’a cependant pas eu le même succès en Afrique où elle était moins active et elle a été devancée par celle de la France et de la Chine. Elle a réussi cependant sa percée en Centrafrique. Mais la Russie reste très en retrait sur le plan économique et elle a une place marginale sur l’échiquier africain. L’organisation de ce premier sommet russo-africain entre dans le cadre d’une offensive diplomatique de grande envergure. Le succès est indéniable puisque 54 pays s’y sont fait représenter ; 43 d’entre eux l’ont été par leurs chefs d’Etat et de gouvernement. Cela dénote l’intérêt des Africains pour le pays de Poutine. On ne peut pour le moment parler que d’’un succès de curiosité, mais on doit convenir que l’Afrique veut s’ouvrir à d’autres partenaires sans pour autant mettre fin aux relations tissées auparavant. La Russie entend pérenniser ce genre de sommet qui lui, permettra de jouer le rôle qui lui sied sur le continent africain.
Patrice RABE
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