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mardi, mai 13, 2025
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AVC : Les 25 à 40 ans de plus en plus affectés

L’hypertension, le diabète, l’obésité, et le tabac figurent parmi les facteurs de risque.

L’accident vasculaire cérébral est la première cause de handicap chez la population adulte et la première cause de décès chez les adultes en milieu hospitalier à Madagascar. La célébration, le 29 octobre, de la journée mondiale de l’AVC était une nouvelle occasion de reparler de l’AVC qui peut devenir un drame familial, dans la mesure où les impacts de la maladie ne se limitent pas uniquement aux malades mais affectent également les proches et les aidants.

A Madagascar, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) sont à l’origine de 35% des décès en milieu hospitalier. De plus, les sujets atteints sont de plus en plus jeunes, entre 25 et 40 ans. Depuis des années, la célébration de la journée mondiale de l’AVC, le 29 octobre, se focalise sur la sensibilisation du public sur l’importance de la prise en charge rapide de l’AVC pour réduire au maximum les séquelles. Quelques signes doivent alerter, notamment une paralysie ou un engourdissement brutal d’un côté du corps ; des difficultés soudaines à s’exprimer ; une diminution brutale de la vision d’un œil ; maux de tête intenses, soudains et inhabituels ; des nausées ou vomissements ; un trouble de l’équilibre. En l’absence d’une prise en charge très rapide, les dégâts sur le cerveau pourraient devenir irréversibles. Ainsi, en matière de prise en charge de l’AVC, il s’agit d’une course contre la montre et chaque minute compte. Connaître les symptômes permet de prévenir les risques de dommages au cerveau.

Deux formes. Un AVC survient dans les suites d’un problème au niveau des artères du cerveau. On distingue deux types d’AVC : l’AVC ischémique et l’AVC hémorragique. Si le premier se manifeste par une obturation d’une artère cérébrale par un caillot de sang et provoque l’interruption de la circulation sanguine dans le cerveau, le second est une rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau, entraînant une hémorragie. L’AVC ischémique représente la majorité des AVC. Cependant, l’AVC hémorragique peut avoir des conséquences plus sévères. La rupture d’anévrisme est responsable de 50% des AVC entraînant la mort chez les personnes jeunes, âgés de moins de 45 ans. Une malformation des vaisseaux sanguins du cerveau augmente les risques d’AVC hémorragique.

Signes avant-coureurs. Plus de 50% des AVC pourraient être évités, en agissant sur des facteurs de risques. Ceux-ci sont multiples, à commencer par le tabac. Les fumeurs ont deux fois plus de risque d’AVC que les non-fumeurs, le tabagisme étant associé à plus d’un AVC sur quatre. Il est possible d’agir sur une dizaine de facteurs de risque, pouvant être modifiés en adoptant des meilleures habitudes de vie. Quelques jours, quelques heures, voire quelques minutes avant un AVC, des symptômes peuvent apparaître de façon transitoire. Il s’agit alors d’accidents ischémiques transitoires ou AIT. Il peut s’agir d’une difficulté à serrer la main, à parler au téléphone ou à tenir un objet, d’une perte de vue d’un œil. Cela peut être très court, parfois quelques secondes. Tous ces signaux constituent une urgence et il faut consulter immédiatement. Ensuite lorsqu’un AVC débute, il faut agir très rapidement, idéalement dans les trois heures qui suivent, pour limiter les séquelles. Les spécialistes soulignent qu’il ne faut pas minimiser les symptômes en leur trouvant une explication rassurante. Il ne faut pas se rassurer si les signes s’atténuentMieux vaut appeler à tort que trop tard.

Les enfants aussi. Les symptômes chez les moins de 3 ans peuvent être très différents de ceux chez l’adulte et sont difficiles à repérer. Selon des spécialistes, les seuls signes d’un AVC chez le nouveau-né sont l’apparition de troubles convulsifs. Mais le bébé peut ne pas présenter ces signes et l’AVC du nouveau-né passe ainsi totalement inaperçu. Les signes visibles plus tard, vers 4 ou 5 mois, laissent entrevoir un AVC : le bébé présente une faiblesse d’un côté du corps, utilise systématiquement une seule main, ses orteils sont recroquevillés d’un seul côté, ou encore un des deux poings est trop souvent fermé. En excluant le traumatisme telle la chute, l’apparition soudaine de certains symptômes, comme des paroles inappropriées, l’incapacité de parler, des problèmes de vision, l’engourdissement, l’incapacité de bouger un côté du corps, des maux de tête très intenses, des troubles convulsifs ou une modification de la vivacité, peut être considérée comme des signes d’alerte d’un d’AVC chez l’enfant. Ces symptômes s’accentuent en quelques minutes. Ils peuvent parfois survenir pendant le sommeil. Au moindre doute, il ne faut pas attendre que ces symptômes persistent pour réagir.

Diagnostic. En présence d’une suspicion d’AVC, une prise en charge médicale avec un examen d’imagerie cérébrale, scanner ou IRM, doit être rapidement mise en place, aucun symptôme ne pouvant différencier la forme ischémique de la forme hémorragique. La mise en œuvre d’un traitement permet d’éviter les récidives et des lésions neurologiques définitives. Une prise en charge le plus rapidement possible (dans les premières heures) améliore le pronostic. Plus d’un tiers des séquelles liées aux accidents vasculaires pourraient être évités. Si la prise en charge survient trop tardivement, la récupération physique est plus lente et les risques de handicaps irréversibles plus importants.

Séquelles. Les séquelles les plus fréquentes sont les difficultés de se mouvoir et les troubles de l’équilibre et de la mémoire. L’AVC peut aussi entraîner une incontinence urinaire et la dépression. Car au-delà du handicap physique, il faut faire face à une souffrance psychique. Un soutien psychologique, aussitôt que possible, peut s’avérer utile.

Hanitra R.

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